Au moins 31 personnes ont été tuées dans une série d'attaques à Potiskum et à Maiduguri du 18 au 20 octobre. Photo : AFP/VNA/CVN |
Après des violences qui ont secoué Potiskum et Maiduguri du 18 au 19 octobre, faisant au total 24 morts, sept personnes ont été tuées par balles le 20 octobre au matin par des militants du groupe radical Boko Haram. Des habitants ont confirmé ces meurtres le 20 octobre à Potiskum. "J'ai reçu des informations sur la mort d'un ancien responsable des douanes et un ex policier et de cinq membres de leurs familles par Boko Haram à Potiskum ce matin", a déclaré, Patrick Egbunibe, responsable de la police de l'État de Yobe, où se trouve Potiskum.
Il a précisé que les tueurs avaient exécuté l'ancien responsable des douanes, Ajiya Waziri, son fils médecin, avant d'attaquer l'ex policier, Haruna Adamu et quatre membres de sa famille, à Potiskum également. Des habitants ont indiqué que M. Waziri et son fils avaient été enlevés de leur domicile et emmenés en banlieue où ils ont été tués par balles par leurs ravisseurs qui ont abandonné leurs cadavres dans la rue.
D'autres habitants ont précisé que des assaillants avaient également pénétré dans la maison de M. Adamu, un ancien haut fonctionnaire de la police du secteur de Sabon Layi à Potiskum et tiré des coups de feu peu après minuit. Peu auparavant le 20 octobre, également à Potiskum, une infirmière de l'hôpital général avait signalé l'arrivée de 20 corps à la morgue et des habitants ont indiqué que trois morts avaient été enterrés par leurs familles à la suite des explosions et des fusillades survenues dans cette ville led 18 et 19 octobre.
"Nous avons à présent un total de 20 cadavres amenés hier après l'attaque de la nuit précédente", a indiqué l'infirmière sous couvert de l'anonymat. "La plupart d'entre eux ont été tués par balles mais quelques uns ont eu la gorge tranchée. Parmi les morts, figurent un officier de police et un gardien de prison", a-t-elle précisé.
Des habitants estiment que le bilan pourrait être plus élevé car plusieurs familles ont enlevé les corps de leurs proches dans la rue pour les enterrer. "J'ai participé à l'enterrement de trois habitants tués dans les attaques. J'ai assisté à leurs funérailles successives hier. Ce sont les seules dont j'ai eu connaissance. Il a pu y en avoir d'autres", a raconté une habitante, Hamisu Nababa.
AFP/VNA/CVN