«Lân Lotus» est le nom familier de Pham Lân, directeur du restaurant et hôtel Lotus. Né dans la capitale, M. Lân a quitté Hanoi il y a 40 ans. Après la libération du pays en 1975, il a travaillé à Hô Chi Minh-Ville comme responsable d’un magazine du cinéma, puis critique de cinéma, journaliste... «Travailler dans le journalisme, surtout dans l’art, a refait naître en moi la nostalgie, l’amour de Hanoi», confie-t-il. Avant de faire fortune dans l’immobilier et l’import-export.
M. Lân a toujours veillé à conserver le mode de vie des Hanoïens, notamment d’un point de vue culinaire. «J’ai quitté ma ville natale il y a des décennies, j’aime tellement Hanoi que je ne peux l’exprimer par des mots. Dans mes rêves liés à mon enfance, la beauté mystérieuse de Hô Guom m’apparaît souvent».
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Il souhaite toujours réaliser des choses particulières pour la capitale. C’est ce qui l’a incité à construire un lieu où ses amis Hanoïens pourraient se réunir, épancher leur nostalgie... En 1995, frais retraité, il a fait construire ce restaurant rue Nguyên Trai, dans le 1er arrondissement, qui joue pleinement ce rôle.
«Mon restaurant et mon hôtel sont appelés Lotus, hoa sen en vietnamien, car tous les Vietnamiens connaissent cette fleur et pour les étrangers, ce nom est facile à retenir», a confié Pham Lân.
Faire revivre l’âme de Hanoi d’autrefois
Chaque matin, à 4 heures, il va au marché pour acheter des produits frais. Son crédo : raffinement dans les plats mais aussi simplicité... Selon Hoàng Manh Chi, cadre à la retraite de la télévision de Hô Chi Minh-Ville, «les plats de Lotus sont très familiers aux gens du Nord mais sont étranges pour les Saïgonais, que ce soit bouillon de carpe, vermicelle au porc grillé, vermicelle aux ampullaires, nem Phùng, bun cha... ».
En plus de servir des plats du Nord, son restaurant est aussi un espace culturel où se tiennent souvent des spectacles, des expositions de peintures, des soirées poésie...
Dang Huong/CVN