De plus en plus de demandeurs d'asile, originaires du Sri Lanka, d'Afghanistan, d'Iran ou d'Irak, passent au large des côtes indonésiennes en direction de l'Australie. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le bateau se trouve dans le détroit de Sunda, à 220 milles (environ 400 kilomètres) de l'île de Christmas, territoire australien, dans l'océan Indien, selon les informations transmises par l'Autorité de sûreté maritime australienne (Amsa) à son homologue indonésienne. "Nous avons reçu un fax en provenance d'Australie tôt ce matin nous informant d'un bateau en train de couluer dans le détroit de Sunda", entre les îles de Java et Sumatra, a indiqué un officier de Basarnas, Yopi Haryadi.
"Nous avons dépêché deux navires de 36 mètres appartenant aux unités de secours de la police vers 05h00, et deux hélicoptères vers 09h30, mais jusqu'ici il n'y a aucun signe ni du bateau ni de rescapés", a-t-il ajouté. Le gouvernement de Julia Gillard, Premier ministre australien, est aux prises cette année avec un afflux record de boat-people tentant d'entrer en Australie. Les réfugiés de la mer sont originaires d'Afghanistan, du Sri Lanka, d'Iran ou d'Irak.
Le pays a récemment voté une loi prévoyant leur renvoi vers des centres de rétention en Papouasie-Nouvelle Guinée et sur l'île de Nauru, le temps que leur dossier soit examiné. Ce texte est censé dissuader les migrants de risquer leur vie en tentant de gagner l'Australie par la mer alors que 600 d'entre eux ont ainsi trouvé la mort depuis octobre 2009 et 300 depuis le début de l'année.
L'Australie est une destination marginale pour les demandeurs d'asile, représentant 2,5% des dossiers déposés dans le monde en 2011. Mais les migrants qui tentent le voyage au départ de l'Indonésie prennent des risques très importants en embarquant sur des bateaux totalement inadaptés à la navigation en pleine mer dans les eaux houleuses du Pacifique.
La nouvelle législation est le fruit d'un compromis avec l'opposition parlementaire dirigée par le chef du Parti libéral, Tony Abbott, qui a accepté en échange un relèvement du quota d'entrées de réfugiés de 13.750 par an actuellement, à 20.000.
AFP/VNA/CVN