Le président syrien Bachar al-Assad dans une interview à la chaîne privée Ad-Dounia, le 29 août à Damas. Photo : AFP/VNA/CVN |
"Je peux résumer (la situation) en une phrase : nous progressons, la situation sur le terrain est meilleure mais nous n'avons pas encore gagné, cela nécessite encore du temps", a-t-il dit dans cette interview à la chaîne privée Ad-Dounia qui la diffusera in extenso le 29 août au soir.
M. Assad a en outre jugé "irréaliste" la création de zones tampons en Syrie évoquée par les Occidentaux et la Turquie et qui devrait être à l'ordre du jour d'une réunion ministérielle le 30 août du Conseil de sécurité de l'ONU à New York axée sur l'aide humanitaire. "Parler de zones tampons n'est premièrement pas (ndlr, une option) sur la table, et deuxièmement c'est (une idée) irréaliste même pour les États hostiles et ennemis de la Syrie", a-t-il affirmé.
M. Assad a de nouveau rendu hommage à l'armée régulière et aux forces de sécurité qui, en combattant les opposants à travers le pays, "mènent des actes héroïques". "Ce sont les forces armées qui résistent le plus dans ce pays". Le président, qui se targue du soutien de la majorité de la population, a estimé que "malgré les nombreuses erreurs, il existe un lien solide" entre le régime et le peuple syriens.
"Tout le monde est inquiet pour sa patrie, c'est normal. Mais ils (les anti-régime) ne parviendront pas à répandre la peur, ils n'y parviendront jamais", a-t-il souligné. "Je dis aux Syriens, le destin est entre vos mains et pas entre les mains d'autrui", a-t-il ajouté. Le régime de Damas accuse l'opposition est la rébellion de comploter à l'instigation de l'Occident et de pays comme l'Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie pour semer le chaos en Syrie. "La Syrie n'a pas besoin de leçons dans les questions de souveraineté ni les questions nationales, ni des pays amis, ni des pays ennemis", a-t-il martelé.
AFP/VNA/CVN