Germanwings
Un an après, familles et proches se recueillent sur les lieux du drame

Six cent cinq proches des victimes du crash d'un A320 de Germanwings, pour beaucoup originaires d'Allemagne et d'Espagne, doivent se recueillir jeudi 24 mars, un an après la catastrophe, sur les lieux du drame, dans les Alpes-de-Haute-Provence, où l'avion avait été projeté au sol par son copilote.

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Photo prise le 23 mars à Prads-Haute-Bléone (Alpes-de-Haute-Provence) du mémorial en hommage aux victimes du vol qui s'est écrasé le 24 mars 2015.

Arrivés en France par des vols affrétés par la Lufthansa - dont Germanwings est une filiale à bas coûts -, l'entourage des victimes doit assister, dans la matinée, aux cérémonies privées organisées par la compagnie aérienne allemande au Vernet, à proximité immédiate des lieux du drame.

La commémoration doit débuter par la lecture des prénoms des 149 victimes devant la stèle de pierre érigée peu après le drame, puis une minute de silence sera observée à 10h41 (09h41 GMT), l'heure exacte du crash.

Suivront des allocutions des proches ainsi que des chants et des lectures avant un moment de recueillement et un dépôt de gerbe au cimetière du village, où des restes humains non identifiés ont été inhumés dans une tombe commune.

Pour respecter l'intimité des familles, une tente blanche a été dressée autour de la stèle et une autre autour de la tombe commune. Les corps identifiés avaient été rendus aux familles des victimes de 19 nationalités, l'Allemagne et l'Espagne ayant été les plus touchées avec respectivement 72 et 50 victimes - l'appareil devait relier Barcelone à Düsseldorf.

Le crash de l'appareil avait fait en tout 150 victimes, y compris le copilote allemand Andreas Lubitz, dont la famille ne sera pas présente jeudi aux commémorations.

Une seule victime a été enterrée au Vernet, Milad, un journaliste sportif iranien de 31 ans.

Des proches de victimes du crash de l'avion de la Germanwings arrivent à Marseille pour une première cérémonie de recueillement, le 23 mars
Photo : AFP/VNA/CVN

Jeudi 24 mars et vendredi 25 mars, les proches qui le souhaitent pourront également se rendre sur les lieux exacts de la catastrophe, à près de 1.500 mètres d’altitude. Selon le préfet des Alpes-de-Haute-Provence Bernard Guerin, 80 personnes doivent se rendre, en 4X4 puis à pied, dans le cirque montagneux non loin du col de Mariaud.

Un chemin forestier, boueux et en partie enneigé, y conduit. En contrebas, il se poursuit par une piste construite pour permettre aux secours d'accéder au site du crash: une ravine entourée de montagnes noires escarpées. Planté dans le sol, un pieu de couleur rouge signale le point d'impact.

Le site du crash 'sanctuarisé'

Mercredi 23 mars, une jeune femme allemande accompagnée d'une amie s'y est déjà recueillie. Sa fille faisait partie du groupe de lycéens allemands qui avait pris place dans l'avion de retour d'un séjour en Espagne.

Parties à pied de Prads Haute Bléone, la commune voisine du Vernet sur le territoire de laquelle le crash a eu lieu, elles ont marché six heures pour atteindre le site. Elles n'y retourneront pas jeudi 24 mars, privilégiant le recueillement solitaire.

"Au début, j'ai pensé que je ne prendrais plus jamais l'avion et puis...", dit simplement cette maman bouleversée qui veut taire son nom et celui de sa fille.

Le site même du crash a été "sanctuarisé" sur plusieurs hectares. Une barrière, exceptionnellement ouverte pour les familles a été érigée à l'entrée. Elle sera de nouveau fermée à leur départ, vendredi 25 mars.

Chronologie et trajet du crash de l'Airbus A320 de Germanwings.
Photo : AFP/VNA/CVN

Dès mercredi 23 mars, plusieurs cérémonies avaient rassemblé des proches des victimes à Barcelone, Düsseldorf et Marseille. Des plaques commémoratives ont été dévoilées à Barcelone et Düsseldorf. Les cérémonies se sont poursuivies en fin de journée à Marseille, où une réunion interconfessionnelle a été organisée, dans l'intimité.

Le crash de l'avion de la Germanwings, avait provoqué la mort de 144 passagers et six membres d'équipage. L'enquête judiciaire en France, et celle du BEA avaient rapidement conduit à la mise en cause du copilote, qui souffrait de lourds problèmes psychologiques et qui avait profité de l'absence momentanée du pilote dans le cockpit pour commander la descente fatale une demi-heure après le décollage. Peu après, l'appareil s'écrasait sur le relief montagneux, se disloquant sous l'effet du choc.

AFP/VNA/CVN

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