d’un premier cas de microcéphalie en France" />
Zika
"Suspicion très sérieuse" d'un premier cas de microcéphalie en France

Après le Brésil et la Colombie, un premier cas de microcéphalie lié au virus Zika pourrait avoir été observé en France, sur l'île de la Martinique, a indiqué le 22 mars la ministre de la Santé, Marisol Touraine.

>>Un premier cas de Zika détecté en Corée du Sud

>>Un nouveau cas de Zika détecté à Cuba

"Nous avons une suspicion très sérieuse" a déclaré mardi 22 mars Mme Touraine sur la radio RMC.

Environ 130 femmes enceintes aux Antilles et en Guyane ont été identifiées comme touchées par le virus Zika depuis le début de l'épidémie en cours, selon la ministre. "Pour l'une d'entre elles, a-t-elle précisé, nous avons des éléments laissant penser que son bébé est atteint de microcéphalie et que cette microcéphalie est directement liée à son infection par le virus Zika".

Un moustique Aedes, vecteur du Zika, photographié dans un laboratoire de recherche à Salvador, le 7 février.

"Je ne veux pas me prononcer de manière définitive car nous sommes en attente des résultats des derniers examens mais tous les éléments dont nous disposons vont dans ce sens-là aujourd'hui", a-t-elle ajouté.

"Le virus a été transmis a priori par le moustique", a-t-elle précisé.

Transmis par le moustique Aedes aegypti, le virus Zika provoque généralement des symptômes grippaux bénins (fièvre, maux de tête, courbatures).

Mais il peut également être à l'origine de microcéphalies chez les femmes enceintes ou de troubles neurologiques comme le syndrome de Guillain-Barré, susceptible d'entrainer une paralysie des membres et une atteinte respiratoire.

La microcéphalie est une malformation qui se caractérise par la petite taille du crâne du foetus. Elle peut entrainer des handicaps, voire la mort.

Au Brésil, pays le plus touché par Zika, 745 nourrissons sont atteints de microcéphalie - soit cinq fois plus que la moyenne annuelle - et 157 bébés sont morts à cause de cette malformation depuis le début de l'épidémie en octobre 2015, selon un bilan officiel au 10 mars.

Un premier cas de microcéphalie lié au Zika a également été observé en Colombie, le deuxième pays le plus touché par le virus, selon la revue scientifique britannique Nature qui a rapporté début mars un cas de microcéphalie chez un nouveau-né testé positif à la présence du virus.

L'existence d'un lien entre Zika et la microcéphalie du foetus a été établi scientifiquement pour la première fois au début du mois dans une étude publiée dans la revue scientifique Cell Stem Cell.

Des chercheurs en laboratoire ont ainsi montré que le virus infecte de façon sélective les cellules souches qui forment le cortex cérébral, les empêchant de se diviser normalement pour former de nouvelles cellules, ce qui entraîne leur destruction.

Un risque de 1% pour une femme infectée

En se basant sur des données issues de la précédente épidémie de Zika qui avait touché la Polynésie française en 2013-2014, des chercheurs de l'Institut Pasteur ont pour leur part quantifié à 1% le risque pour une mère infectée par le virus au premier trimestre de sa grossesse d'avoir un bébé atteint de microcéphalie.

Selon leurs calculs, "1% des foetus ou nouveau-nés dont la mère a été infectée au cours du premier trimestre de grossesse sont atteints de microcéphalie, alors que le risque n'est que de 0,02% en temps normal, soit un risque multiplié par 50".

Mme Touraine a rappelé que le virus avait touché plus de 15.000 personnes aux Antilles et en Guyane depuis le début de l'épidémie l'an dernier.

Pour les 130 femmes enceintes touchées, la ministre a annoncé le 1er mars qu'elles bénéficieraient d'échographies mensuelles prises en charge à 100% par la Sécurité sociale.

Aucune information supplémentaire n'a pu être obtenue sur cette femme enceinte porteuse d'un bébé atteint de microcéphalie en Martinique, notamment en ce qui concerne l'état d'avancement de sa grossesse.

Début février, l'Organisation avait estimé qu'un possible lien entre Zika et l'explosion des cas de microcéphalie constituait "une urgence de santé publique de portée internationale".

AFP/VNA/CVN

Rédactrice en chef : Nguyễn Hồng Nga

Adresse : 79, rue Ly Thuong Kiêt, Hanoï, Vietnam

Permis de publication : 25/GP-BTTTT

Tél : (+84) 24 38 25 20 96

E-mail : courrier@vnanet.vn, courrier.cvn@gmail.com

back to top