>>Treize étudiantes tuées dans un accident d'autocar en Espagne
Des équipes de secours sur la route espagnole AP-7 près de Freginals, Amposta au sud de Tarragone après l'accident de bus qui a fait 13 morts le 20 mars. |
Le conducteur se trouvait toujours mercredi 23 mars dans un état critique, après avoir hospitalisé en soins intensifs. Avant son hospitalisation, il avait refusé de parler aux policiers, sur les conseils de son avocat.
"La principale hypothèse, ce serait la somnolence", a indiqué une porte-parole des Mossos d'Esquadra, force de police de la Catalogne (Nord-Est), la région du Nord-Est de l'Espagne où s'est produit l'accident. "Mais les enquêteurs travaillent également sur la possibilité d'une distraction, en parlant au téléphone portable ou en se tournant à un moment pour parler."
L'accident s'est produit dimanche 20 mars à l'aube sur une autoroute, à 180 km au sud de Barcelone, où un convoi de cinq autocars ramenait des étudiants des fêtes traditionnelles de "Las Fallas" célébrées à Valence. Le dernier autocar a fait une embardée après un violent coup de volant, a traversé la glissière de sécurité centrale avant de se renverser et de percuter une voiture venant en sens inverse.
Carte de localisation de l'accident d'autocar en Espagne le 20 mars. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Treize étudiantes étrangères âgés de 19 à 25 ans ont été tuées, dont sept Italiennes, deux Allemandes, une Roumaine, une Autrichienne, une Française et une Ouzbèke.
"Aucune des treize victimes ne portait de ceinture de sécurité au moment de l'accident", alors que le véhicule en était équipé, a déclaré la police.
Le conducteur de 62 ans, très expérimenté, n'était pas sous l'emprise de l'alcool ni de drogues, selon les analyses réalisées. Les enquêteurs devaient notamment vérifier s'il s'était suffisamment reposé à Valence avant d'entreprendre le voyage de nuit.
Dimanche 20 mars, au commissariat, "il ne se plaignait d'aucune douleur physique mais présentait un état d'anxiété" et "ni lui ni son épouse n'avaient souhaité aller à l'hôpital", a assuré la porte-parole de la police. Le chauffeur s'est rendu à la clinique parce que son employeur l'a demandé, dans le cadre des démarches administratives nécessaires à son arrêt de travail, a-t-elle ajouté.
En 2013, un train avait déraillé près de Saint-Jacques-de-Compostelle (Nord-Est), faisant 80 morts. L'enquête avait conclu que le conducteur avait été distrait par une conversation sur son portable de travail, deux minutes avant le drame.