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Le magnat américain de l'immobilier et nouveau propriétaire de La Pagode Charles Cohen, le 4 octobre à Paris. |
"J'en ai entendu parler lors de mon précédent séjour à Paris, en mai. Ça m'a intrigué. J'en ai parlé à mon ami, le réalisateur Abderrahmane Sissako ("Timbuktu"). Ensuite, on a négocié", se souvient l'homme d'affaires, de passage cette semaine dans la capitale.
Du cinéma installé dans une pagode, classé monument historique et accueillant 100.000 spectateurs par an, il loue "l'histoire riche, l'emplacement exceptionnel et les souvenirs" qui y sont liés.
Construite en 1896, l'Étoile Pagode, devenue La Pagode, était un haut lieu de la cinéphilie dans les années 1960 et projetait les oeuvres des cinéastes de la Nouvelle Vague. Connue pour sa programmation exigeante, la salle l'était aussi pour son jardin luxuriant, situé rue de Babylone, dans le très chic VIIe arrondissement de Paris.
Propriétaire depuis moins d'une semaine, Charles Cohen espère rouvrir la salle "d'ici trois ans" après des travaux de rénovation (encore non chiffrés), l'installation de nouveau mobilier et de deux nouveaux écrans (soit quatre au total). Il réfléchit aussi à installer un bar à vins et un lieu de petite restauration.
Dans l'Hexagone, l'Américain sait qu'il marche sur des oeufs et espère contenter tout le monde : les réalisateurs comme les cinéphiles, les Parisiens comme les habitants du quartier.
"Je veux faire les choses bien", affirme le sexagénaire, qui a déjà racheté plusieurs salles de cinéma aux États-Unis, dont le Quad en 2014, une salle datant des années 70 dans le quartier de Greenwich Village à New York. Il a procédé à une restauration du lieu et a mis sur pied une programmation ambitieuse mêlant films d'auteur ("Visages, villages" d'Agnès Varda et JR sera bientôt à l'affiche) et rétrospectives (dont une actuellement consacrée à l'acteur Harry Dean Stanton, décédé mi-septembre).