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Défilé Prada à la Fashion week de Milan, le 18 juin 2017. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Ce mouvement, intitulé #NoFreePhotos , a été initié à la Fashion week de Milan par une trentaine de photographes, rejoint depuis par "beaucoup d'autres", explique l'un d'entre eux, le Français Nabile Quenum.
"Certaines blogueuses jugent qu'elles ont le droit de mettre la photo sans créditer le photographe, c'est une forme de non-respect, ce n'est pas possible", s'insurge ce photographe de "street style" qui travaille depuis huit ans et tient lui-même un blog, baptisé "J'ai perdu ma veste".
"C'est une minorité grandissante et il faut mettre le holà", poursuit-il, expliquant que le mouvement des photographes avait commencé à germer lors de la Fashion week de New York au début du mois.
Milan, 14 janvier 2017 : défilé Antonio Marras, prêt-à-porter masculin automne hiver 2017-2018. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les photographes reprochent à ces influenceurs et blogueurs, mais aussi à certaines marques, de reprendre les photos les représentant sans demander l'autorisation aux auteurs des clichés en violation du droit d'auteur. Les influenceurs, particulièrement suivis sur les réseaux sociaux, publient ces photos où ils apparaissent afin de remplir leurs obligations contractuelles à l'égard de marques qui leur fournissent des vêtements et accessoires de mode.
Ces photographes se sont engagés à ne plus mentionner leur nom sur leurs photos et à la place à publier le hashtag #NoFreePhotos.
"Nous voulons juste souligner qu'il s'agit de notre travail et que nous devons être payés en cas d'utilisation commerciale", indique Nabile Quenum, qui couvre des Fashion weeks partout dans le monde, et travaille aussi pour des marques. Il a indiqué qu'il parlait au nom de ses collègues qui débutent et "n'ont pas forcément de voix".
"Certaines filles sont devenues célèbres grâce à nous et l'oublient", juge-t-il. "Nous prenons en photo les gens que nous trouvons cools, nous ne les prenons pas par hasard, nous sommes des arbitres en ce sens. Les marques peuvent ensuite repérer qui est en vogue, qui peut être un atout pour toucher le consommateur".
Une campagne qui a fait réagir le blogueur de mode Bryan Grey Yambao, suivi par 640.000 abonnés sur Instagram et 580.000 sur Twitter : "je comprends le besoin des photographes d'être dédommagés". "Mais imaginez si chaque influenceur, journaliste ou fashionista commençait à se plaindre du fait que l'on prenne et vende une photo d'eux sans leur autorisation ?", interroge-t-il sur Instagram.
AFP/VNA/CVN