Uber règle à l'amiable une plainte sur les contrôles de ses chauffeurs aux États-Unis

Le service américain de réservation de voitures avec chauffeur Uber a accepté le 7 avril de payer 10 millions de dollars pour solder à l'amiable une plainte en Californie l'accusant notamment de mentir sur la fiabilité de ses contrôles d'antécédents de ses conducteurs.

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Un homme essaye un véhicule lors du premier salon de recrutement d'Uber à Los Angeles, le 10 mars.
Photo : AFP/VNA/CVN

Les procureurs de San Francisco et Los Angeles avaient déposé la plainte initiale en 2014, dans laquelle ils accusaient également l'entreprise d'opérer sans autorisation dans des aéroports.

Dans le cadre de cette procédure, ils avaient notamment dressé l'année suivante une liste de 25 personnes découvertes en train de conduire pour Uber en dépit de condamnations judiciaires. Parmi ces conducteurs, épinglés initialement pour avoir embarqué illégalement des passagers à l'aéroport ou dans la rue, figuraient notamment un meurtrier ayant passé 26 ans en prison et des pédophiles.

L'accord, qui a été validé par la justice, prévoit le paiement dans les soixante jours par Uber de 10 millions de dollars, ainsi que des engagements de bonne conduite, ont annoncé les différentes parties. Et si l'entreprise ne respecte pas les termes de l'accord amiable dans les deux prochaines années, elle devra payer 15 millions de dollars supplémentaires.

Uber s'est notamment engagé à ne plus affirmer qu'il propose "le trajet le plus sûr sur la route" ou que ses contrôles d'antécédents sont les meilleurs possibles.

La plainte affirmait en effet que les méthodes de contrôle employées par l'entreprise étaient beaucoup moins sûres que celles utilisées pour les chauffeurs de taxis traditionnels dans les grandes villes de Californie, en particulier faute de s'assurer de l'identité réelle de l'aspirant conducteur en vérifiant ses empreintes digitales.

"Nous sommes contents d'avoir mis cette affaire derrière nous", a commenté Uber dans un message sur son blog officiel.

Cet accord amiable "envoie un message clair à toutes les entreprises, et en particulier aux startups, sur le fait que dans la quête pour obtenir rapidement des parts de marché, on ne peut pas ignorer les lois faites pour protéger les consommateurs", a relevé pour sa part le procureur de San Francisco, George Gascon.

Uber est l'une des start-ups non cotées les plus en vue de la Silicon Valley, mais sa croissance très rapide a créé de nombreuses controverses, notamment sur la concurrence qu'elle représente avec les taxis traditionnels, ainsi que sur sa sécurité.


AFP/VNA/CVN

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