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Grève de plus de 20.000 employés municipaux à Izmir (Turquie). |
Photo : Turkishtime.fr/CVN |
Le syndicat à l'origine de la grève, le DISK (Confédération des syndicats ouvriers révolutionnaires), exige également que les salaires des employés qui lui sont affiliés soient alignés sur ceux d'un autre grand syndicat.
La municipalité d'Izmir, bastion du CHP (Parti républicain du peuple, social-démocrate), principale formation de l'opposition turque, a proposé une revalorisation de 30% au 1er juillet suivie d'une hausse de 19% au 1er janvier 2026.
Une partie des grévistes doit se prononcer mercredi 4 juin sur cette offre, dans un pays où l'inflation est supérieure à 35% sur un an, selon les chiffres officiels contestés par une partie des économistes et de l'opposition.
Des images de médias turcs ont montré le maire CHP d'Izmir, Cemil Tugay, descendre dans les rues de la ville le week-end dernier aux côtés d'élus pour ramasser des déchets accumulés en raison de la grève.
Le maire d'Izmir est visé, au même titre que le maire CHP d'Istanbul Ekrem Imamoglu, emprisonné depuis fin mars pour des accusations de corruption qu'il rejette, par une enquête sur des soupçons d'achats de voix lors d'un congrès du CHP fin 2023.
Selon des observateurs, le gouvernement tente de fragiliser le CHP, sorti large vainqueur d'élections locales au printemps 2024 au détriment du Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur) du président Recep Tayyip Erdogan.
AFP/VNA/CVN