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Des soutiens du maire Ekrem Imamoglu, le 6 mai à Istanbul. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Le maire de l'opposition dont l'élection est invalidée par cette décision, Ekrem Imamoglu, a dénoncé une "trahison" et s'est engagé à "ne jamais abandonner". L'annulation du scrutin à Istanbul risque de renforcer les accusations de dérive autoritaire contre M. Erdogan dont le parti islamo-conservateur, l'AKP, réclamait la tenue d'un nouveau scrutin en dénonçant des "irrégularités" qui auraient selon lui émaillé le vote du 31 mars.
"Les élections à Istanbul seront renouvelées", s'est félicité sur Twitter le représentant de l'AKP auprès de l'YSK, Recep Ozel. La adécision d'annuler le scrutin et d'ordonner la tenue d'un nouveau vote a été prise à l'issue d'une réunion de l'YSK à Ankara pour examiner un "recours extraordinaire" présenté par l'AKP à la mi-avril. Le nouveau scrutin se tiendra le 23 juin, a indiqué l'YSK dans un communiqué.
Selon Anadolu, sept membres de l'YSK ont voté pour l'annulation du scrutin et quatre contre. D'après les médias, la décision est notamment motivée par le fait que les scrutateurs dans certains bureaux n'étaient pas des fonctionnaires comme le stipule la loi. Lors des élections du 31 mars, le candidat de plusieurs partis d'opposition, Ekrem Imamoglu, avait battu celui de l'AKP, l'ex-Premier ministre Binali Yildirim, avec moins de 13.000 voix d'avance, un écart infime à l'échelle de la mégapole turque.
L'AKP de M. Erdogan a également perdu la capitale Ankara, un camouflet qui s'explique notamment par la tempête économique qui secoue le pays, avec la première récession en 10 ans, une inflation à 20% et une monnaie qui s'érode. L'incertitude entourant les résultats des municipales à Istanbul a pesé sur les cours de la livre turque qui a accumulé les pertes ces derniers jours pour évoluer lundi au-dessus de six livres pour un dollar.
Refusant d'admettre sa défaite à Istanbul, contrôlé par la mouvance islamiste depuis 25 ans, M. Erdogan a crié aux "irrégularités massives". L'AKP accuse notamment des responsables de bureaux de vote d'avoir minimisé le nombre de voix remportées par son candidat.
AFP/VNA/CVN