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L'entrée d'un hôpital de Kafranbel détruite, dans la province d'Idleb, le 5 mai en Syrie. |
Par ailleurs, huit civils ont été tués dans des bombardements dans divers secteurs de la région, dont une personne morte lors des raids qui ont visé un des hôpitaux, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Les bombardements à Idleb et dans les territoires insurgés adjacents, notamment de la province de Hama, ont gagné en intensité ces derniers mois.
Dimanche 5 mai, un hôpital de la localité de Kafranbel et un autre hôpital souterrain aux abords de la localité voisine de Hass ont été touchés par des raids à Idleb.
"L'hôpital à Kafranbel est hors-service. Les patients ont été transférés vers d'autres établissements de la région", a indiqué le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, ajoutant qu'un civil a été tué dans les bombardements.
Dans la localité de Hass, "l'hôpital +Le pouls de la vie+ est hors-service à cause des raids", a indiqué Oubaïda Dandouche, un responsable de Syria Relief and Development, l'ONG médicale qui administre cet établissement.
Il a précisé que "l'hôpital avait été évacué" peu avant les bombardements, grâce aux dispositifs d'alerte utilisés dans la région pour mettre en garde les habitants contre l'imminence de frappes, à partir de l'analyse des trajectoires de vols des avions de guerre.
Un troisième hôpital, installé dans des grottes de la localité de Kafr Zeita, dans le nord de la province de Hama, a été visé par les frappes, selon l'OSDH, qui n'était pas en mesure d'évaluer l'étendue des dégâts.
Les autorités sanitaires locales ont assuré que l'établissement était hors-service.
La province d'Idleb est contrôlée par les jihadistes de Hayat Tahrir al-Cham (ex-branche syrienne d'Al-Qaïda), qui ont renforcé en début d'année leur emprise sur le territoire.
Avec le regain de violence depuis février, près de 140.000 personnes ont été déplacées par les combats dans la région, selon l'Organisation des Nations unies (ONU).
Fin avril déjà, un centre médical et deux hôpitaux avaient été mis hors-service par des bombardements, d'après la même source.
"Une telle violence est totalement inacceptable. Les hôpitaux sont, et doivent rester, des sanctuaires de neutralité", avait alors réagi le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha).
Déclenché en mars 2011, le conflit en Syrie a fait plus de 370.000 morts.