>>Paris : quatre policiers tués par un employé de la préfecture de police
La préfecture de police de Paris, le 3 octobre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'enquête, diligentée jusqu'alors par le Parquet de Paris, a été reprise sous les qualifications d'"assassinat et tentative d'assassinat sur personne dépositaire de l'autorité publique en relation avec une entreprise terroriste", ainsi que pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle", a indiqué le PNAT vendredi 4 octobre.
Plusieurs éléments recueillis par les enquêteurs ont conduit à accréditer l'hypothèse d'une radicalisation de Mickaël H., l'employé de la Direction du renseignement de la préfecture de police de Paris (DRPP) qui a poignardé à mort quatre de ses collègues jeudi 3 octobre, ébranlant le monde policier.
La proximité de cet informaticien de 45 ans, converti à l'islam il y a au moins un an et demi, avec des personnes appartenant à la mouvance salafiste intriguent ainsi les enquêteurs de la Brigade criminelle, selon des sources concordantes.
Selon des sources proches, l'étude de la téléphonie a mis les enquêteurs sur la piste de la préparation d'un acte violent par cet homme employé dans un service, qui avait notamment pour mission le recueil d'information sur la radicalisation jihadiste. Il s'agirait notamment d'échanges de SMS avec son épouse, dont la garde à vue a été prolongée vendredi 4 octobre.
"Comportement inhabituel et agité"
Selon des sources concordantes, il a par ailleurs acheté le couteau de cuisine le jour même de l’attaque, accréditant l’hypothèse d’un acte prémédité. Devant les enquêteurs, l’épouse de l’assaillant a évoqué un "comportement inhabituel et agité" de son mari, la veille de son passage à l’acte, selon une source proche du dossier.
Peu après l'attaque jeudi 3 octobre, le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, avait pourtant indiqué que cet employé atteint de surdité, en poste à la PP depuis 2003, "n'avait jamais présenté de difficultés comportementales", ni "le moindre signe d'alerte".
Lors d'un point-presse vendredi 4 octobre, le préfet de police Didier Lallement, avait nuancé en assurant "n'exclure strictement aucune hypothèse" pour expliquer ce périple meurtrier dans l'épicentre du pouvoir policier parisien.
Jeudi 3 octobre, entre 12h30 et 13h00, armé d'un couteau de cuisine, Mickaël H. avait blessé mortellement deux policiers et un agent administratif des services de renseignement de la PP, dans des bureaux du bâtiment situé au cœur historique de la capitale.
Il a ensuite tué une policière et blessé une employée des ressources humaines ainsi qu'un autre fonctionnaire, avant d'être abattu par un policier dans la cour de la préfecture.