France
Trois candidats pour devenir le fournisseur de cloud des institutions publiques

L'État français désignera en décembre parmi trois candidats le revendeur informatique chargé de fournir aux institutions publiques - services de l'État, collectivités locales... - des services de cloud (informatique dématérialisée), a-t-on appris vendredi 4 octobre de sources concordantes.

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Trois groupes informatiques ont répondu à l'appel d'offres de l'État français pour devenir le fournisseur de cloud des institutions publiques : Capgemni, SoftwareONE, et un regroupement d'Atos et SCC.
Photo : AFP/VNA/CVN

Trois groupes informatiques ont répondu à l'appel d'offres de l'État, Capgemni, SoftwareONE, et un regroupement d'Atos et SCC, ont indiqué ces sources.

Le revendeur qui sera choisi proposera aux administrations et aux collectivités locales, via l'Ugap, la centrale d'achat publique, des offres de cloud à un prix négocié, opérées par une petite dizaine d'acteurs du cloud.

Les opérateurs américains - AWS, Google, Microsoft notamment - feront partie des fournisseurs, comme les exploitants français OVH, Scaleway ou Outscale. La liste définitive dépendra du revendeur sélectionné par l'État, les trois candidats n'ayant pas exactement la même offre.

Le marché potentiel de ces services, qui ne concerneront que les données non sensibles, représente "de 350 à 450 millions d'euros", selon une source industrielle.

Pour les données les plus stratégiques, l'État aura recours à un cloud interne, géré par ses propres services sur ses propres machines. Ce cloud interne doit être constitué courant 2020.

Pour des données un peu moins sensibles, mais qu'il faut protéger de regards indésirables, l'État aura recours à un cloud "dédié", géré par un ou plusieurs opérateurs sans doute exclusivement européens, avec un strict cahier des charges.

L'objectif est d'ouvrir ce ou ces clouds "dédiés" au premier trimestre 2021. L'État et les collectivités locales ne veulent pas rester à l'écart du grand mouvement des ressources informatiques vers les clouds.

Ces infrastructures mutualisées, dont Amazon, Microsoft et Google sont les champions mondiaux, permettent en effet d'offrir d'énormes puissances de calcul et de stockage, mobilisables à volonté souvent à moindre coût.

Mais l'État veut aussi sécuriser au maximum ses données, notamment face à la menace potentielle du Cloud act, une loi américaine qui permet aux agences de sécurité des États-Unis de réquisitionner des données de leur clients auprès des opérateurs de cloud américains, quel que soit l'endroit du monde où sont stockées ces données.

Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a récemment ajouté un projet cloud supplémentaire, visant cette fois-ci les données sensibles des entreprises françaises et européennes.

Le ministre souhaite la création d'un "cloud de confiance" pour accueillir ces données, a-t-il expliqué à Paris le 3 octobre.

OVH et Outscale ont été sollicités pour travailler sur ce dossier, a indiqué M. Le Maire, qui a précisé que cette offre de "cloud de confiance" pourrait être constituée en collaboration avec l'Allemagne.

AFP/VNA/CVN

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