>>Malades du vapotage : les poumons comme brûlés par des gaz toxiques
>>L'État de New York interdit les cigarettes électroniques aromatisées
Des cigarettes électroniques. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le Massachusetts était devenu le 24 septembre le premier État américain à interdire totalement les cigarettes électroniques sur son territoire, pour quatre mois, face à cette vague de maladies pulmonaires contractées par des utilisateurs d'e-cigarettes.
Jeudi 3 octobre, ces maladies, dont les causes précises restent à élucider, avaient fait 18 morts et plus de 1.000 malades à travers les États-Unis.
L'industrie avait rapidement demandé en référé la suspension de cette interdiction, la jugeant disproportionnée par rapport au danger, et plaidant pour une interdiction limitée à certaines cigarettes électroniques seulement, notamment les vapoteuses au THC ou les recharges vendues sur le marché noir.
Près de 80% des malades pour lesquels des informations sont disponibles ont indiqué avoir consommé des recharges de vapoteuses au THC, l'agent psychoactif du cannabis.
Mais une juge fédérale de Boston, Indira Talwani, a rejeté la demande des industriels, estimant qu'ils n'avaient pas "démontré qu'ils avaient une chance substantielle de l'emporter au mérite" et que leur "accorder une suspension de l'interdiction serait contraire à l'intérêt du public".
La décision n'est que temporaire : la juge a fixé au 15 octobre une audience pour entendre les arguments des deux parties et décider s'il y a lieu d'accorder aux industriels, qui redoutent la faillite, une injonction provisoire.
Les industriels, représentés par l'association Vapor Technology Association, avaient en revanche obtenu une petite victoire jeudi 3 octobre devant une autre juridiction, new-yorkaise celle-là.
Un panel de juges avait suspendu une interdiction des cigarettes électroniques aromatisées, avec l'objectif aussi de protéger les jeunes. Annoncée mi-septembre, cette interdiction devait être pleinement appliquée à partir de cette semaine.
Là encore, la décision new-yorkaise n'est que temporaire, et les parties doivent retourner devant le tribunal le 18 octobre.