>> Une tempête solaire "extrême" frappe la Terre
Aurore boréale au nord de San Francisco, le 11 mai. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Plusieurs éjections de particules en provenance du Soleil, qui déclenchent des tempêtes géomagnétiques lorsqu'elles atteignent la Terre, "devraient encore atteindre l'atmosphère extérieure de la Terre d'ici à la fin de la journée", a indiqué dimanche 12 mai le service météorologique américain.
Aux États-Unis, une alerte à la tempête géomagnétique reste en vigueur lundi 13 mai jusqu'à 02h00 (06h00 GMT), ont indiqué le Centre de prévision météorologique spatiale (SWPC) et l'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique (NOAA). Des aurores sont possibles de New York, au nord de l'Iowa (Centre-Nord) et dans l'État de Washington (Nord-Ouest).
De l'Autriche à la Californie, de la Russie à la Nouvelle-Zélande, des photos illuminées de bleu, d'orange ou de rose embellissent les réseaux sociaux depuis le début du week-end.
Les aurores de la nuit de samedi 11 mai ont été plus faibles que celles de vendredi 10 mai, mais le phénomène se prolonge.
De nouvelles éjections de particules doivent atteindre la Terre dimanche 19 mai en fin de journée ou lundi 20 mai en début de journée, "provoquant à nouveau des tempêtes géomagnétiques sévères ou extrêmes et (offrant) une très bonne chance de voir de magnifiques aurores beaucoup plus au sud que d'habitude", a affirmé Keith Ryden, directeur du Centre spatial de Surrey, en Angleterre.
Pour assister à ce spectacle, "gardez (...) vos thermos de café remplis à ras bord et croisez les doigts!", conseille sur le réseau social X un amateur de ce type de spectacle.
Vendredi 10 mai a donné lieu à la première tempête géomagnétique "extrême" depuis celle de 2003, de niveau 5 observée, un épisode surnommé "les tempêtes d'Halloween".
Peu de perturbations
Si les autorités s'étaient inquiétées de possibles conséquences sur les réseaux électriques et de communications, aucune perturbation majeure n'a pour le moment pu être observée.
Le Soleil est actuellement proche de son pic d'activité, un cycle qui revient tous les 11 ans. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Seules des informations "préliminaires" concernant des "irrégularités sur le réseau électrique" ainsi qu'une "dégradation des communications haute fréquence, GPS et possiblement de la navigation satellite" ont été rapportées, selon le Centre américain de prévision de la météo spatiale.
Le milliardaire Elon Musk, dont le réseau internet Starlink dispose de milliers de satellites en orbite basse, a assuré sur X que ceux-ci "subissent beaucoup de pression, mais jusqu'à présent ils tiennent".
En ce qui concerne le trafic aérien, l'Agence américaine de l'aviation civile (FAA) avait dit vendredi 10 mai "ne pas s'attendre à des conséquences importantes", tout en ayant conseillé aux compagnies aériennes et aux pilotes d'"anticiper" les perturbations éventuelles, les tempêtes géomagnétiques pouvant perturber les outils de navigation.
Jusqu'en Chine
En Chine, des aurores boréales ont été observées dans la moitié Nord du pays, a rapporté l'agence d'État, Chine Nouvelle, après l'alerte rouge émise samedi 11 mai par le centre chinois pour la météo spatiale.
Des éruptions solaires appelées éjections de masse coronale, qui peuvent mettre plusieurs jours à atteindre la Terre, sont à l'origine de l'événement actuel, créant des aurores boréales lorsqu'elles entrent en contact avec le champ magnétique de la Terre.
Le Soleil est actuellement proche de son pic d'activité, un cycle qui revient tous les 11 ans.
La plus importante tempête solaire jamais enregistrée est survenue en 1859, selon la NASA. Aussi connue sous le nom d'événement de Carrington, elle avait très fortement perturbé les communications par télégraphe.
AFP/VNA/CVN