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Le Slovène Jan Polanc nouveau porteur du maillot rose du Giro, le 23 mai à Pinerolo (Italie). |
Eclaboussé par l'affaire de dopage Aderlass, à travers notamment Milan Erzen, un des ses hommes clés qui est soupçonné d'avoir eu affaire avec le Dr Schmidt (au centre d'un réseau de dopage sanguin), le cyclisme slovène est sur le devant de la scène. Pour le pire et le meilleur: Polanc, vainqueur de deux étapes de montagne par le passé, a endossé à 27 ans son premier maillot rose.
"On a eu la tactique parfaite", s'est félicité le Slovène, qui a appliqué le jeu d'équipe en se mêlant à la maxi-échappée de 25 coureurs formée dès le premier quart d'heure de course. À l'arrivée, il a succédé en tête du Giro à son coéquipier italien Valerio Conti, lâché par les favoris sur les pentes les plus raides.
Le nouveau porteur du maillot rose compte désormais plus de 4 minutes d'avance sur Roglic, le premier des prétendants à la victoire finale. Mais le premier col du Giro, la première ascension classée en première catégorie depuis le départ de Bologne, a souligné paradoxalement l'isolement du rouleur/grimpeur slovène, très vite sans équipier sur les pentes ensoleillées de Montoso.
Le bilan des premières escarmouches de ce Giro? 28 secondes grignotées, au prix d'un effort soutenu, par le Colombien Miguel Angel Lopez et l'Espagnol Mikel Landa, deux grimpeurs qui ont perdu beaucoup de temps dimanche dernier dans le contre-la-montre de Saint-Marin. Mais au-delà des chiffres, l'Italien Vincenzo Nibali et le Polonais Rafal Majka ont produit la meilleure impression.
Nibali, très en jambes, et Majka ont mis Roglic sous pression dans la montée et surtout la descente. Comme un avant-goût de ce qui attend le Slovène dans les jours à venir. Mais Roglic n'a rien perdu sur ce duo accompagné par le Colombien Esteban Chaves, le lieutenant en montagne du Britannique Simon Yates.
Bora continue à gagner
L'Italien Cesare Benedetti (Bora), vainqueur de la 12e étape du Giro, à Pinerolo, le 23 mai. |
À l'avant, Polanc a souffert pour garder le contact avec les meilleurs grimpeurs de l'échappée. S'il est revenu au bas de la descente de Montoso, il a lâché prise dans le petit mur précédant l'arrivée dans la cité piémontaise de Pinerolo, à l'ouest de Turin.
Pour le gain de l'étape, Benedetti a réglé comme à la baguette son compatriote Damiano Caruso et l'Irlandais Eddie Dunbar, un jeune coureur de 22 ans recruté en septembre dernier par l'équipe Sky (devenue Ineos), qui lui fait disputer son premier grand tour au Giro. L'Italien a apporté un troisième succès à l'équipe Bora, en pleine réussite après les deux sprints victorieux de l'Allemand Pascal Ackermann.
"Je suis un équipier", a rappelé Benedetti, qui a gardé la tête froide au moment de fêter le premier succès de sa carrière. "J'ai presque 32 ans. Je suis très content mais cette victoire ne va pas changer ma vie".
Vendredi 24 mai, le Giro arrive en haute montagne, à 2.247 mètres d'altitude, près de la frontière française (Nord-Ouest). La 13e étape, longue de 196 kilomètres, part de Pinerolo, grimpe deux cols et se conclut surtout par une montée de 20,3 kilomètres. Pour rejoindre le site inédit et protégé du Lago Serru, au-dessus de Ceresole Reale.