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L'Australien Caleb Ewan, vainqueur au sprint de la 11e étape du Giro, le 22 mai à Novi Ligure (Italie). |
Photo: AFP/VNA/CVN |
L'explication pour les sprinteurs, l'avant-dernière de cette 102e édition puisque un seul autre sprint est attendu (18e étape), a réuni les quatre meilleurs spécialistes. Avec avantage au plus petit (1,65m) du quatuor.
Ewan s'est imposé dans un sprint en léger faux-plat et surtout vent de face. Le jeune Australien (24 ans) a gagné pour la deuxième fois depuis le départ, quatre jours après son succès dans le sprint tortueux de Pesaro.
Ses rivaux n'ont pu l'inquiéter. Démare (2e), le plus rapide la veille à Modène, s'est consolé avec la prise du maillot cyclamen du classement par points au détriment de l'Allemand Pascal Ackermann, troisième cette fois.
Le champion d'Allemagne s'est montré présomptueux en partant de loin, face au vent. Mais il a franchi la ligne devant l'Italien Elia Viviani, le grand perdant de cette séquence de sprints.
Le champion olympique de l'omnium est resté à zéro victoire, dans la mesure où il a été déclassé de la première place à Orbetello (3e étape). Tout le contraire de sa réussite de 2018 quand il avait enlevé quatre sprints.
"Je suis déçu", a reconnu Viviani, la ligne franchie. "Quelque chose ne fonctionne pas. Si j'avais compris ce qui ne va pas, j'aurais gagné aujourd'hui. Il me manque peut-être de l'explosivité mais je ne pense pas être en manque de condition".
Viviani jette l'éponge
"J'ai besoin de retrouver la sérénité", a estimé le champion d'Italie qui a annoncé son départ de la course rose. L'abandon d'Ewan, qui entend mettre tous les atouts de son côté afin de réussir ses débuts dans le Tour de France, est lui aussi attendu à court terme.
Pour les coureurs du classement général, le Giro entame à partir de jeudi un nouveau chapitre. Au programme, la 12e étape entre Cuneo et Pinerolo, deux villes entrées dans l'histoire du Giro en 1949 quand Coppi avait réalisé un raid mémorable de... 192 kilomètres.
Le champion italien avait grimpé en tête les cols de la Maddalena, le versant italien du col de Larche, de Vars, d'Izoard, de Montgenèvre et de Sestrière. Pour rejoindre l'arrivée avec près de douze minutes d'avance sur son grand rival Gino Bartali et s'emparer du maillot rose.
S'il est tout à fait différent cette fois, dans une version grandement édulcorée, le parcours 2019 emprunte la première montée classée en première catégorie de cette édition. L'ascension de Montoso, près de Cavour, est très pentue (8,8km à 9,5%) mais le sommet est situé à 32 kilomètres de l'arrivée, laquelle est précédée par un dernier petit "mur" à 2 kilomètres de la ligne.
"La montée principale est difficile mais je veux garder le maillot rose", prévient l'Italien Valerio Conti, qui possède une avance de 1 min 50 sec sur le Slovène Primoz Roglic, le premier des favoris.