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La décéption de Rafael Nadal éliminé par Alexander Zverev à Madrid, le 7 mai. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Pour une place en finale, l'Allemand affrontera le N.4 mondial Dominic Thiem, victorieux 3-6, 6-3, 6-4 de l'Américain John Isner (39e).
Sur la terre battue monégasque mi-avril, pour l'ouverture de la saison sur ocre, c'est Andrey Rublev (N.7) qui était venu à bout de Nadal (6-2, 4-6, 6-2).
Vendredi après-midi 7 mai, c'est Zverev, particulièrement pressant et précis, qui l'a fait chuter.
Entre les deux, "Rafa" s'était rassuré en s'offrant son premier trophée en 2021 à Barcelone après avoir écarté une balle de match en finale contre Stefanos Tsitsipas (N.5).
Mais sur sa surface chérie, ses deux défaites précoces en trois tournois interpellent forcément.
D'autant que si on se plonge dans ses résultats, on y trouve qu'il n'a jamais triomphé à Roland-Garros sans remporter au moins un des trois Masters 1000 disputés sur ocre. Ne reste plus que Rome la semaine prochaine au calendrier.
Il faut toutefois préciser que de Monte-Carlo à la capitale espagnole, le contexte varie significativement pour Nadal.
Deux salles, deux ambiances
En Principauté, "Rafa" s'est imposé à onze reprises et se sent comme chez lui, comme à Paris. Alors le voir assommé par Rublev, et à ce point défaillant au service, même s'il s'agissait de son tournoi de reprise après avoir souffert du dos à l'Open d'Australie (défaite en demi-finales) avait quelque chose d'un tremblement de terre.
À Madrid, les choses sont différentes : avec l'altitude, la terre battue est plus rapide, et Nadal perd en contrôle de balle. Il n'y a d'ailleurs été titré "que" quatre fois, la plus récente en 2017, depuis que le tournoi se joue sur ocre.
"Contre Rublev, les conditions étaient beaucoup plus favorables pour moi. Ici, la sensation de perte de contrôle est beaucoup plus importante", compare-t-il.
La décéption de Rafael Nadal éliminé par Alexander Zverev à Madrid, le 7 mai. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Cela dit, il n'en reste pas moins que ses deux contre-performances risquent de lui coûter la précieuse position de tête de série N.2 à Roland-Garros.
Sous le chaud soleil madrilène, Nadal a pourtant breaké le premier pour mener 4-2. Mais à cause d'un jeu "désastreux" selon son qualificatif, Zverev est immédiatement revenu. Et au-delà, particulièrement offensif et incisif, n'hésitant pas à aller de l'avant et même à venir conclure les points au filet (11 points gagnés sur 15), il a progressivement pris le dessus. Au point d'inscrire quatre jeux de suite pour empocher la première manche.
Statistique rare : dans ce set, le Majorquin n'a réussi aucun coup droit gagnant, quand l'Allemand a frappé douze coups gagnants.
Sur certains points, Zverev a aussi su manoeuvrer intelligemment Nadal en le repoussant avec des balles hautes.
Première pour Zverev
Dans la deuxième manche, l'Espagnol a tant bien que mal résisté jusqu'à 2-2. Mais la combinaison de fautes inhabituelles de sa part et de la pression constante exercée par son adversaire lui a coûté de nouveau son service (3-2) et il a même frôlé le double break.
Au total, Zverev, vainqueur à Madrid en 2018, a frappé 28 coups gagnants pour 25 fautes directes, contre seulement six pour dix-sept à Nadal.
"C'est une semaine où il y a eu beaucoup de choses positives", tant à l'entraînement qu'en match, retient néanmoins "Rafa". "J'ai fait des pas en avant, mais quand on monte un escalier, il y a des moments où il arrive qu'on fasse un pas en arrière, c'est ce qui s'est passé aujourd'hui".
C'est la première fois que Zverev bat Nadal sur terre battue. Lui qui avait perdu ses cinq premiers face-à-face avec le Majorquin est désormais sorti vainqueur des trois derniers.
"C'est une des plus belles victoires de ma carrière : battre Rafa sur terre battue, c'est la chose la plus difficile à faire dans notre sport", estime le finaliste de l'US Open 2020.
L'attend désormais Thiem, au rendez-vous du dernier carré pour la première fois de l'année, pour son tournoi de reprise après avoir pris du recul avec le circuit pendant un mois et demi, entre vertige ressenti après son premier sacre en Grand Chelem à New York l'automne dernier et usure mentale face aux restrictions sanitaires.
La deuxième demi-finale opposera l'Italien Matteo Berrettini (10e), qui a remporté les onze derniers jeux de son match (5-7, 6-3, 6-0) contre le Chilien Cristian Garin (25e), au jeune Norvégien Casper Ruud (22e, 22 ans), tombeur 7-5, 6-1 du Kazakh Alexander Bublik (44e).
AFP/VNA/CVN