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Le Slovène Tadej Pogacar lors d'une étape du dernier Tour de France, entre Loudenvielle et le Plateau de Beille, le 14 juillet 2024. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Il y aura toujours de la jalousie, des soupçons, je ne peux rien faire contre ça", a déclaré le Slovène à la veille du Tour de Lombardie où il vise sa 25e victoire de l'année pour couronner une des saisons les plus dominatrices de l'histoire.
"La domination est présente partout, dans le monde des affaires comme dans le sport. Ça dure quelques années jusqu'à ce qu’un nouveau talent arrive", a souligné le leader de l'équipe UAE qui s'est longuement exprimé sur la question lors d'une conférence de presse à son hôtel entre Milan et Bergame, où la course partira samedi.
"Le cyclisme est victime de son passé lorsque des coureurs faisaient tout pour être meilleurs, quitte à risquer leur santé et leur vie. Pas seulement les vainqueurs. Des coureurs dont on ne connaît même pas le nom rencontrent aujourd'hui des problèmes de santé ou ont des problèmes psychologiques à cause de qu'ils ont pris il y a 30 ans".
"Le cyclisme souffre de ces années. Il n'y a pas de confiance et je ne sais pas ce qu'on peut faire pour la regagner, a-t-il ajouté. On fait juste nos courses et on espère que les gens vont commencer à croire en nous. Mais il y aura toujours un vainqueur et le vainqueur est celui qui aura les projecteurs braqués sur lui. On le soupçonne d'être un tricheur. Peut-être que dans quelques générations les gens vont oublier le passé, vont oublier (Lance) Armstrong et ce qu'ils faisaient à l'époque".
"C'est un sport suffisamment dangereux comme ça avec les accidents, les limites à ne pas dépasser pour le cœur. Si vous mettez votre santé en jeu pour dix ans de carrière c'est juste foutre sa vie en l'air, c'est stupide. Je ne veux pas prendre le risque de tomber malade un jour", a-t-il insisté.
En lice samedi 11 octobre pour une quatrième victoire d'affilée au Tour de Lombardie, un exploit seulement réussi par Fausto Coppi à la fin des années 1940, il s'est par ailleurs dit "flatté" qu'on le compare à Eddy Merckx, le plus grand de tous les temps.
"C'est sympa et flatteur mais on parle d'une autre ère dont je ne connais presque rien. Merckx a tout gagné mais j'étais encore loin d'être né. Je ne me comparerai jamais à qui que ce soit. Je fais mon chemin et veux juste être le meilleur du moment, pas regarder en arrière", a déclaré le Slovène de 26 ans.
AFP/VNA/CVN