Des robots-footballeurs à Eindhoven, le 27 juin. |
Les premiers matches ont été déjà ardemment disputés : un robot de la catégorie "taille moyenne" de l'équipe allemande a récolté un carton jaune pour avoir essayé de voler le ballon à son adversaire néerlandais alors qu'une pause avait été sifflée.
Réunis par équipes de cinq, ces robots ressemblent à des tabourets renversés et sont équipés de roues multidirectionnelles pour pouvoir se diriger où bon leur semble. Ils sont surmontés d'une petite tour abritant une caméra, dirigée vers le haut et réfléchie par un miroir, qui leur permet de voir autour d'eux.
Une fois le match commencé, les robots sont autonomes. Leurs concepteurs, impuissants et tendus, suivent le déroulement de la compétition depuis le banc de touche. Les robots communiquent entre eux par wifi et via un logiciel développé par les universitaires. Ils analysent le jeu et décident seuls de passer à l'attaque ou de passer le ballon à un coéquipier.
Les robots communiquent entre eux par wifi et via un logiciel développé par les universitaires. |
Sous le toit de la grande salle de sport d'Eindhoven, une dizaine de terrains accueillent les matchs, répartis en six catégories. Parmi celles-ci, les robots de forme humanoïde de petite ou grande taille, ou les robots de "taille moyenne" comme ceux des Néerlandais et des Allemands.
Le but avoué de la compétition est de parvenir d'ici à 2050 à monter une équipe qui pourra rivaliser avec les champions du monde de football professionnel humains, "comme Messi", assure, plein d'espoir, l'un des participants, venu tout spécialement du Chili. Les robots devraient alors être de forme et de taille humaine, et capables d'attraper le ballon avec les pieds, la tête ou la poitrine, de faire des passes et de marquer des buts.
"Il ne s'agit pas uniquement de football, il s'agit de la technologie qu'il y a derrière ces robots", assure Dan Padilha, 21 ans, étudiant australien en ingénierie. "Nous développons différents choses, comme la capacité à détecter le ballon". La compétition est venue des États-Unis, du Brésil, de Chine, du Canada, de Thaïlande et de France, notamment.
AFP/VNA/CVN