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Le secrétaire d'État américain Rex Tillerson (gauche) et le Premier ministre thaïlandais, le général Prayuth Chan-O-Cha, le 8 août à Bangkok. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les États-Unis sont inquiets de l'existence de compagnies nord-coréennes d'export-import utilisant Bangkok comme "hub" régional, changeant leurs noms fréquemment, a expliqué devant la presse Susan Thornton, haute diplomate voyageant avec M. Tillerson.
Washington voudrait convaincre les militaires thaïlandais de fermer ces compagnies écran afin de couper ce canal commercial utilisé jusqu'ici sans restriction par la République populaire démocratique de Corée (RPDC).
Cette visite intervient alors que le durcissement des sanctions de l'ONU, sous l'impulsion de Washington, pourrait coûter à la RPDC un milliard de dollars de revenus annuels tout en restreignant des échanges économiques cruciaux avec la Chine, son principal allié et partenaire économique.
Alliée traditionnelle de Washington, la Thaïlande est cependant l'un des rares pays d'Asie du Sud-Est à accueillir une ambassade nord-coréenne et entretient des liens commerciaux importants avec Pyongyang.
Selon la diplomatie thaïlandaise, les échanges commerciaux avec la RPDC étaient déjà de plus de cent millions d'euros en 2014.
Officiellement, la RPDC exporte du matériel électrique et chimique, la Thaïlande envoyant en Corée du Nord sucre, poisson ou caoutchouc.