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Dans un bureau de vote à Nouakchott, le 5 août en Mauritanie. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Quelque 1,4 million de Mauritaniens étaient appelés à se prononcer notamment sur le remplacement du Sénat par des Conseils régionaux élus et une modification du drapeau national, auquel seraient ajoutées deux bandes rouges pour "valoriser le sacrifice des martyrs" de la résistance à la colonisation française qui s'est achevée en 1960.L'opposition radicale, réunie dans une coalition de huit partis et organisations, avait appelé au boycott du scrutin. Cet appel au boycott avait obtenu le soutien d'un grand nombre de personnalités politiques, aussi diverses que des conservateurs religieux et des militants contre l'esclavage.
Lors d'une conférence de presse dimanche 6 août, des membres de cette coalition ont dénoncé "une farce électorale qui a ouvert la voie à fraude encore plus vaste", ajoutant que le peuple "avait clairement rejeté les amendements à la constitution".
Ils ont également fait savoir qu'ils ne reconnaîtraient pas les résultats du référendum, après avoir, dans un premier temps, affirmé que le vote avait été truqué par le gouvernement.
Un seul parti d'opposition, la Convergence démocratique nationale (CDN), avait appelé à voter non. Un des principaux enjeux du scrutin, qui s'est déroulé à l'issue d'une campagne houleuse émaillée de violences lors de manifestations de l'opposition, était le taux de participation. Il a été de 36% à Nouakchott, la capitale, et a atteint jusqu'à 80% dans des zones rurales et isolées de l'ouest, selon la Commission électorale.
AFP/VNA/CVN