>> États-Unis : rappel de près de 4.000 Cybertruck de Tesla lié à la pédale d'accélérateur
>> Cabossé en Bourse, Tesla attendu au tournant sur sa stratégie
>> Tesla : Elon Musk licencie au moins 500 employés, selon un média américain
Une station Supercharger du constructeur américain Tesla, le 2 mai à Petaluma (Californie). |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Juste pour être clair : Tesla va dépenser bien plus de 500 millions d’USD pour étendre notre réseau de superchargeurs et créer des milliers de nouveaux chargeurs cette année", a posté le milliardaire sur X, réseau social qui lui appartient aussi.
Cette somme "est uniquement pour de nouveaux sites et des extensions, sans compter les coûts opérationnels, qui sont bien plus élevés", a précisé Elon Musk, annonçant la création sur X d'un groupe de discussion "Supercharger Technology" destiné notamment à identifier les zones où en installer.
Il s'exprime une dizaine de jours après la publication par plusieurs médias américains d'un courriel interne indiquant que Tesla allait supprimer des emplois au sein de l'unité dédiée au développement du réseau. Selon ces médias quelque 500 personnes, soit la totalité des effectifs, ont été licenciés.
Le milliardaire y précise, selon The Information, le départ immédiat de Rebecca Tinucci, directrice du groupe Supercharger, qui est fermé.
Cette révélation a suscité des interrogations concernant le développement de ce réseau de plus de 50.000 chargeurs rapides - maillage mondial le plus fourni, d'après le groupe -, qui permettent d'ajouter jusqu'à 320 km d'autonomie supplémentaire en un quart d'heure.
Une station de chargement dans une usine du constructeur américain Tesla, le 24 avril à Fremont (Californie). |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Au printemps 2023, plusieurs concurrents - Ford, General Motors, Rivian - ont conclu des partenariats avec Tesla pour que leurs véhicules puissent utiliser son réseau de chargement rapide au Canada et aux États-Unis.
Quelques semaines plus tard, sept constructeurs - BMW, General Motors, Honda, Hyundai, Kia, Mercedes-Benz, Stellantis - ont annoncé la création d'une société commune pour installer, à partir de l'été 2024, au moins 30.000 chargeurs rapides en Amérique du Nord, accessibles à tous les véhicules électriques.
La crainte que les infrastructures de chargement soient insuffisantes est l'une des raisons pour lesquelles les ventes de véhicules électriques progressent moins vite qu’anticiper aux États-Unis.
Selon le Laboratoire national de l'énergie renouvelable (NREL), quelque 33 millions de véhicules électriques devraient sillonner les routes américaines d'ici 2030 et nécessiter autour de 180.000 chargeurs rapides publics.
Il estime que 26,8 millions de chargeurs privés (habitations et entreprises) devraient également être actifs. Selon le site du ministère américain de l'Énergie, il existe actuellement près de 12.000 stations de chargement rapide publiques en Amérique du Nord, cumulant plus de 47.000 ports de charge. Au total, il existe près de 203.000 ports publics dans plus de 75.000 stations en accès libre.
AFP/VNA/CVN