Tensions au Kosovo : Belgrade sollicite le Conseil de sécurité de l'ONU

La Serbie s'est adressée au Conseil de sécurité de l'ONU où des "consultations" devaient avoir lieu le 28 juillet sur la crise ouverte actuelle dans le Nord du Kosovo, a indiqué un porte-parole du gouvernement serbe, ayant requis l'anonymat.

"La Serbie a demandé une session du Conseil de sécurité de l'ONU sur la situation au Kosovo. Les consultations auront lieu aujourd'hui", a précisé le 28 juillet matin ce porte-parole.

"La Serbie s'attend à ce que l'on opte, lors de ces consultations, sur le dialogue (engagé en mars entre Belgrade et Pristina), comme étant la seule solution au Kosovo" et que l'on "avertisse" les autorités kosovares "de ne pas entreprendre d'actes unilatéraux (...) qui représentent des pressions sur la population serbe" du Kosovo, a ajouté le porte-parole.

Le ministre serbe des Affaires étrangères, Vuk Jeremic, sera vraisemblablement présent aux consultations, a-t-il indiqué.

Le Nord du Kosovo est le théâtre d'une très vive crise depuis le 25 juillet, date à laquelle des unités spéciales de la police kosovare se sont déployées à deux postes-frontières avec la Serbie, dans une région contrôlée par les Serbes du Kosovo qui ne veulent pas reconnaître l'autorité de Pristina et qui ne veulent répondre que de Belgrade.

Quelques dizaines de jeunes gens ont détruit la nuit du 27 au 28 juillet par les flammes l'un de ces deux postes-frontières, celui de Jarinje.

La Serbie ne reconnaît pas l'indépendance du Kosovo, en 2008. Belgrade et Pristina sont engagés dans un dialogue sous les auspices de l'Union européenne ayant pour objectif de se centrer sur les différents problèmes pratiques que rencontre la population du Kosovo, qu'elle soit albanaise ou serbe.

La crise actuelle intervient à un moment où ce dialogue traverse une phase délicate et où la dernière série d'entretiens a été reportée à septembre. Le président serbe, Boris Tadic, a lancé le 27 juillet soir un appel au calme, prenant aussitôt ses distances par rapport aux auteurs de la destruction du poste de Jarinje.

"Les extrémistes et les hooligans agissent contre l'intérêt des citoyens serbes et de la Serbie. Ils se joignent aux extrémistes du côté albanais qui souhaitent arrêter, par des actes unilatéraux et par des violences, le processus de paix et le dialogue entre Belgrade et Pristina", a déclaré le président Tadic dans un communiqué.

La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a dénoncé aussi les actes de violence "inacceptables" et "intolérables" dans le Nord du Kosovo et a appelé les deux pays à y mettre un terme "sans retard".

Mme Ashton a indiqué qu'elle avait fait part de ses "préoccupations" au téléphone au président Tadic et au Premier ministre kosovar Hashim Thaçi, en leur rappelant leurs "responsabilités". "Il est maintenant fondamental pour les deux parties de renouer le dialogue, et de régler les questions en suspens sans retard", a-t-elle ajouté.

AFP/VNA/CVN

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