Tennis/US Open : finale Cilic-Nishikori, l'ordre établi bouleversé

Marin Cilic et Kei Nishikori ont bouleversé l'ordre établi et empêché la tenue de la finale rêvée de l'US Open en battant respectivement Roger Federer et Novak Djokovic en demi-finales le 7 septembre.

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L'US Open 2014 a accouché de la finale la plus improbable de son histoire, voire de l'histoire de l'ère Open!

Cilic, impeccable de bout en bout pour la deuxième demi-finale de sa carrière à ce niveau, a surclassé Federer en trois manches 6-3, 6-4, 6-4.

Plus tôt, Nishikori qui disputait sa première demi-finale d'un Grand Chelem, avait foudroyé le N.1 mondial 6-4, 1-6, 7-6 (7/4), 6-3 pour devenir le premier Asiatique à pouvoir décrocher un titre majeur.

Marin Cilic à l'issue du match contre Roger Federer à l'US Open le 7 août 2014 à New York.

Lundi 8 septembre, la finale se disputera sans aucun joueur du "Big 4" (Federer, Djokovic, Murray, Nadal) pour la première fois depuis l'Open d'Australie 2005, remporté par le Russe Marat Safin face à l'Australien Lleyton Hewitt.

Elle couronnera un joueur inattendu à un tel niveau qui ouvrira son palmarès en Grand Chelem.

"Du premier au dernier point, j'ai sans aucun doute pratiqué le meilleur tennis de ma vie", a résumé Cilic après son exécution du "roi Federer" avec 13 aces et 43 coups gagnants. Jamais le Suisse, tête de série N.2 du dernier tournoi majeur de l'année, n'a paru en mesure d'inquiéter le Croate qui pointe au 16e rang mondial.

Federer y croit encore

"C'est assez simple, Marin a joué formidablement bien. Je n'étais sans doute pas dans mon meilleur jour, mais si j'avais pu rester plus longtemps à son niveau au premier set, il y avait moyen de faire un vrai match", a souligné Federer, déçu mais pas abattu.

Il est pourtant tombé de très haut: il avait abordé l'US Open après avoir disputé quatre finales de suite et remporté notamment le Masters 1000 de Cincinnati, son premier titre dans un tournoi de ce calibre depuis deux ans.

Mais l'ancien N.1 mondial, 33 ans, avait déjà connu des difficultés avec deux balles de match à sauver, pour venir à bout du Français Gaël Monfils en quart de finale 4-6, 3-6, 6-4, 7-5, 6-2.

Il reste toutefois persuadé de pouvoir décrocher un 18e titre du Grand Chelem, son dernier remontant déjà à plus de deux ans (Wimbledon 2012).

"Je ne suis pas très loin, je pensais vraiment gagner ce tournoi, je me sens bien physiquement et mentalement, c'était juste son jour, mais pour moi cela continue", a-t-il martelé.

Nishikori avait créé une première sensation avec sa nette victoire face à Djokovic qui avait disputé les quatre dernières finales de l'US Open. Le Japonais, 24 ans, avait pourtant passé plus de huit heures sur les courts pour passer les deux tours précédents.

Mais il n'a pas été affecté ni par la fatigue ni par la lourde chaleur (35°C, 70% d'humidité) qui s'est abattue à nouveau sur Flushing Meadows.

À l'inverse, Djokovic, vainqueur à Wimbledon en juillet et qui avait disputé les quatre dernières finales de l'US Open, est paru beaucoup moins tranchant que lors des tours précédents.

Nishikori a faim

Il a notamment commis un nombre inhabituellement élevé de fautes directes (35) et n'a pas pu s'appuyer suffisamment sur son service.

"Je n'étais pas vraiment moi sur le court. Ce ne sont pas les conditions ou autre chose, je n'ai simplement pas joué à mon niveau", a regretté "Djoko". "J'ai joué du mieux que j'ai pu, mais ce n'était pas suffisant", a-t-il poursuivi.

Nishikori, qui vit et s'entraîne aux États-Unis, a confirmé les espoirs placés en lui depuis plusieurs années.

"J'ai toujours été prêt à affronter ce genre de joueurs. Surtout cette année où j'ai très bien joué. J'ai disputé la finale d'un Masters 1000 (Madrid, NDLR) et j'ai déjà battu des joueurs de ce calibre", a-t-il déclaré.

Michael Chang, l'un de ses entraîneurs, a rappelé que son joueur, incertain, n'avait pas abordé Flushing Meadows dans les meilleures conditions.

"Sa préparation pour ce tournoi n'a pas été celle qu'on souhaitait", a expliqué Chang en référence à une opération pour enlever un kyste au pied droit qui l'a privé de compétition pendant trois semaines.

"Le bon côté (de cette opération) est qu'il a eu beaucoup de temps pour souffler. Après trois semaines sans compétition où il a suivi de loin ce qui se passait à Toronto et Cincinnati, il est frais, il a faim, il est motivé", a conclu Chang.

AFP/VNA/CVN

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