>>Tour d'Espagne : Contador prend le pouvoir, Quintana à terre
Aru, 24 ans, s'est extrait du groupe des favoris dans les ultimes kilomètres pour s'imposer en solitaire dans cette ascension inédite, marquée par des pourcentages supérieurs à 13%.
"C'est incroyable, je suis ravi, je ne pensais pas gagner ici", a réagi le Sarde au micro de la télévision espagnole TVE.
Le coureur italien d'Astana Fabio Aru, s'impose en solitaire dans la 11e étape du Tour d'Espagne courue entre Pampelune et San Miguel de Aralar, le 3 septembre |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Equipier du récent vainqueur du Tour de France Vincenzo Nibali, Aru confirme en tout cas les espoirs qu'il a fait naître en Italie après son excellent Giro 2014, marqué par une victoire d'étape et une 3e place finale.
"Maintenant, je vais continuer de réfléchir au jour le jour parce que c'est la première année que je cours deux Grands Tours consécutifs", a souligné l'Italien, actuellement 7e au général à 2 min 13 sec.
Devant le sanctuaire de San Miguel de Aralar, sur les contreforts des Pyrénées, le coureur d'Astana a devancé de six secondes le groupe des principaux favoris.
Le sprint des ténors a été réglé par l'Espagnol Alejandro Valverde (Movistar), qui a grignoté au total sept secondes à Contador grâce au jeu des bonifications et revient à seulement 20 secondes du leader de Tinkoff au général.
"Je pense qu'Alejandro et moi allons batailler tous les jours dans les sprints intermédiaires, a prévenu Contador. Il a une meilleure pointe de vitesse que moi et il ne faut pas perdre une seconde".
Fracture d'une omoplate pour Quintana
Malgré ce léger débours, le maillot rouge a semblé contrôler tous ses adversaires dans la montée finale, qu'il a achevée à la quatrième place. Et il a plutôt bien géré son premier jour comme leader, au lendemain de sa prise de pouvoir dans le contre-la-montre de Borja.
"J'ai essayé d'être attentif. Je me suis contenté de surveiller mes adversaires les plus proches au général", a souligné le "Pistolero".
L'un d'eux, Nairo Quintana, n'est plus en course : le Colombien a été contraint à l'abandon après avoir connu sa deuxième chute en deux jours et il devra être opéré jeudi d'une fracture de l'omoplate droite.
Le petit grimpeur de Movistar, vainqueur du Tour d'Italie au printemps, figurait parmi les grands favoris de cette Vuelta, dont il a porté le maillot rouge une journée mardi 2 septembre.
"Quintana était un adversaire difficile mais son abandon est une mauvaise chose. C'est arrivé à (Chris) Froome et à moi sur le Tour et c'est dommage pour le spectacle et pour la course. Je lui souhaite une rapide récupération", a dit Contador.
L'Espagnol aura par ailleurs noté les difficultés de son autre grand rival annoncé, le Britannique Chris Froome. Le lauréat du Tour de France 2013 a semblé à la peine dans l'ascension finale, même s'il a réussi à terminer dans le même temps que ses rivaux.
Jeudi 4 septembre, les sprinteurs vont pouvoir reprendre des couleurs après trois étapes difficiles pour eux : la 12e étape, un circuit autour de Logroño (Nord-Est) à parcourir à huit reprises, est dépourvu de toute difficulté notable.
AFP/VNA/CVN