>> Tennis : Mpetshi Perricard gagne son premier tournoi ATP 500 à Bâle
>> Tennis de table : Félix Lebrun remporte le WTT Champions de Montpellier
>> Tennis : Medvedev battu d'entrée au Masters 1000 de Paris
Arthur Fils après sa victoire face à l'Allemand Jan-Lennard Struff au deuxième tour du Masters 1000 de Paris-Bercy, le 30 octobre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Il y a un an, le tennis tricolore connaissait son plus triste bilan historique dans la salle parisienne: un seul représentant au deuxième tour (Humbert) et aucun au tour suivant.
Douze mois plus tard, juste avant de déménager à La Défense Arena de Nanterre à partir de 2025, c'est l'abondance : ils sont cinq à s'être fait une place en huitièmes de finale. Soit le record égalé du nombre de représentants français à ce stade du tournoi en presque quatre décennies d'histoire à Bercy.
Ce n'était arrivé qu'une seule fois auparavant, il y a quinze ans. A Gaël Monfils, Jo-Wilfried Tsonga, Gilles Simon, Arnaud Clément et Julien Benneteau en 2009, succèdent cette année Humbert, Fils, Adrian Mannarino (58e), Arthur Rinderknech (60e) et Arthur Cazaux (85e).
"C'est encourageant, c'est top pour le tennis français de retrouver des joueurs en milieu de semaine, ça n'arrivait plus ces derniers temps", commente Mannarino, le seul trentenaire du quintet.
Cette nette embellie témoigne du frémissement naissant - et tant attendu - dans le tennis tricolore.
"Bien sûr qu'on a beaucoup entendu dire : +Il n'y a plus de Français en deuxième semaine en Grand Chelem, il n'y a pas de Français par-ci, pas de Français par-là+. Mais plus ça avance, plus il y a une nouvelle génération qui arrive, et c'est de mieux en mieux", estime Fils.
Humbert-Alcaraz, Fils-Zverev
Giovanni Mpetshi Perricard lors de sa défaite au deuxième tour du Masters 1000 de Paris-Bercy face au Russe Karen Khachanov, le 30 octobre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Il faut continuer comme ça, le tennis français va très bien et ça va aller de mieux en mieux", affirme-t-il.
À vingt ans, lui vient de rejoindre Humbert, le No1 français, dans le Top 20 au bout de sa première saison complète dans la cour des grands, ponctuée par deux trophées en ATP 500, à Hambourg et Tokyo.
Agé d'un an de plus, Giovanni Mpetshi Perricard, le double mètre au service époustouflant, a certes connu une fin de série mercredi, stoppé par le Russe Karen Khachanov (21e) 6-7 (12/14), 6-1, 6-4. Mais il vient de grimper aux portes du Top 30 après avoir été sacré à Bâle dimanche 3 novembre.
C'est le mieux classé du lot, Humbert, 18e mondial, qui s'est montré le plus expéditif : il a éjecté en 59 minutes chrono l'Américain Marcos Giron (49e) 6-3, 6-2 pour s'offrir un duel de gala avec le No2 mondial Carlos Alcaraz.
Mais il n'a pas apprécié d'être programmé sur le petit et suranné court No1 de Bercy - au contraire de Fils ou GMP.
"Je méritais mieux que ça, je suis No1 français, je méritais aussi de jouer sur le Central. C'est mon tournoi préféré. J'étais forcément déçu, et aussi un peu surpris. Je suis quelqu'un de gentil, du coup parfois on l'utilise un peu contre moi", a regretté le gaucher de 26 ans.
"Mais je suis très content d'avoir gagné pour mériter mon match contre Alcaraz sur le Central", a-t-il ajouté.
"Grand chaudron"
Ugo Humbert, qualifié pour les huitièmes de finale du Masters 1000 de Paris-Bercy, lors de sa victoire au premier tour face à l'Américain Brandon Nakashima, le 28 octobre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Presque en même temps sur le court principal, Fils a maîtrisé avec autorité l'Allemand Jan-Lennard Struff (42e), 6-3, 6-4 en à peine plus d'1h30. Son dernier jeu de service, gagné blanc et conclu sur un ace, a été à l'image de son match très solide.
À la clé : une affiche de prestige face au No3 mondial Alexander Zverev pour son premier huitième de finale en Masters 1000, à domicile en prime.
"C'est le meilleur tournoi au monde pour un Français, c'est le zoo dès qu'on vient, ça fait vraiment plaisir", a remercié le jeune Francilien.
Avant eux, Rinderknech, bénéficiaire d'une invitation et futur adversaire du No9 mondial Grigor Dimitrov, s'était qualifié en deux jeux décisifs, aux dépens de l'Américain Alex Michelsen (44e).
Ont suivi Mannarino, vainqueur 3-6, 6-2, 6-4 du Belge Zizou Bergs (65e), puis en soirée Cazaux, repêché après le forfait du No1 mondial Jannik Sinner (malade), victorieux de l'Américain Ben Shelton (19e) 6-3, 7-6 (7/4).
"Arthur Fils et Ugo Humbert ont un super niveau de jeu depuis quelques mois. C'est presque logique qu'ils soient à ce stade-là, considère Mannarino. Pour des joueurs comme Arthur Rinderknech et moi, c'est une bonne surprise".
"Paris, ça a été magique ce soir", apprécie Cazaux le Montpelliérain. "C'est un grand chaudron cet endroit. J'ai vraiment adoré l'ambiance qu'il y avait".
Daniil Medvedev (5e) et Taylor Fritz (6e) sont eux venus grossir les rangs des membres du Top 10 tombés d'entrée à Bercy, comme Andrey Rublev (7e) et Casper Ruud (8e) la veille.
AFP/VNA/CVN