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Le nouveau sélectionneur des Bleues, Laurent Bonadei, le 29 octobre à Genève, où l'équipe de France féminine de football a été battue 2-1 par la Suisse en amical. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Après une rencontre facile contre la Jamaïque (42e au classement FIFA), Laurent Bonadei a choisi de tout changer pour un second "match de fondation" : de revenir à un schéma classique en 4-3-3, d'aligner quatre novices (Caputo, Gago, Bogaert, Le Guilly) dans un onze dans lequel 10 clubs ont été représentés (une première depuis 1997).
Mais les mauvaises habitudes des Bleues sont revenues face aux Suissesses (25e) avec des erreurs techniques, un manque d'agressivité dans les duels et aucune construction ni fluidité dans le camp adverse hormis sur leur but.
L'attaquante du FC Nantes, Kelly Gago a conclu - pour sa première apparition - le seul bon mouvement offensif des Françaises initiée par une passe en profondeur intelligemment trouvée par Kenza Dali pour Julie Dufour, la plus en vue mardi soir 29 octobre (1-1, 34e).
Très peu mises en danger mais maladroites dans les 40 derniers mètres, les coéquipières de Wendie Renard se sont faites surprendre trop facilement en défense, friable et sans repère.
Les joueuses de l'équipe de France après l'égalisation contre la Suisse, signée Kelly Gago (No9) au Stade de Genève, le 29 octobre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
D'abord sur un corner de la Nati, elles ont concédé un (généreux) pénalty pour une main (collée au corps) de Kelly Gago. L'ancienne attaquante du PSG Ramona Bachmann, qui fêtait mardi soir sa 150e sélection, n'as pas eu de mal à le transformer face à la nouvelle gardienne No1 des Bleues Constance Picaud, restée statique sur sa ligne de but (1-0, 25e).
En chantier
Puis, en seconde période : sur une contre-attaque rapide des Helvètes, Naomi Luyet a expédié le ballon en pleine lucarne battant la portière française (2-1, 54e), tout proche d'encaisser un troisième but sur une nouvelle offensive (68e).
Face à un niveau plus élevé que contre la Jamaïque mais face à l'adversaire qu'elles ont le plus battu de leur histoire (14 fois sur 23 matches), l'équipe de France n'a pas su hausser son niveau. Comme trop régulièrement depuis maintenant plusieurs années : face à l'Australie en quart de finale de Coupe du monde ou contre le Brésil au même stade de la compétition lors des Jeux de Paris.
La Suissesse Lia Walti à la lutte avec l'attaquante des Bleues Cindy Caputo à Genève, le 29 octobre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'entrée à la mi-temps de joueuses cadres, la milieu Grace Geyoro et l'attaquante Kadidiatou Diani, n'a pas changé grand-chose, tant elles ont été discrètes. À droite, Delphine Cascarino, l'une des plus capées (70 sélections), est passée aussi au travers, inquiétant pour une joueuse de ce niveau.
À l'inverse, la sortie de Wendie Renard, remplacée à la mi-temps par Thiniba Samoura (20 ans) associée à Maëlle Lakrar, a totalement déséquilibré la défense, ce qui illustre une nouvelle fois son rôle indispensable à 34 ans.
L'équipe est en chantier, comme l'a rappelé plusieurs fois le nouveau sélectionneur et cela s'est effectivement vu mardi soir 29 octobre. Mais si les Bleues ne veulent pas recevoir une nouvelle leçon de football face à l'Espagne le 3 décembre prochain, elles devront être plus propres techniquement et devront espérer le retour des blessées (Karchaoui, Katoto, Le Sommer, Bacha, Toletti).
Les Bleues se rendront en Suisse cet été (du 2 au 27 juillet) pour l'Euro, organisé pour la première fois dans le pays. D'ici-là, il reste du travail à Laurent Bonadei et son staff pour espérer atteindre le dernier carré, un rêve lointain aujourd'hui.
AFP/VNA/CVN