Tata Steel annonce la suppression de 1.600 emplois aux Pays-Bas

Le géant indien de l'acier Tata Steel a annoncé mercredi 9 avril son intention de supprimer 1.600 emplois aux Pays-Bas, imputant notamment cette décision à une faible demande en Europe et aux tensions commerciales mondiales.

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Dans son dernier rapport financier, le groupe Tata Steel a fait état d'une perte de 556 millions d'euros sur l'exercice 2023-2024.
Photo : AFP/VNA/CVN

Déjà en difficulté en raison des prix élevés de l'énergie, le secteur européen de l'acier fait actuellement face aux nouvelles taxes américaines avec des droits de douanes de 25% imposés par le président Donald Trump, suscitant la panique sur les marchés.

"La situation difficile de la demande en Europe, due aux évolutions géopolitiques, aux perturbations des échanges commerciaux et de la chaîne d'approvisionnement, ainsi que la hausse des coûts de l'énergie, a affecté les coûts d'exploitation et la performance financière", a expliqué Tata Steel dans un communiqué.

La société a indiqué que les suppressions d'emplois devraient concerner des "postes de direction et de support", et seraient compensées par la suppression de doublons et plus d'automatisation.

"Tata Steel reste déterminée à faire en sorte que son site néerlandais atteigne son potentiel pour devenir l'un des plus compétitifs, performants et efficaces d'Europe", a-t-elle déclaré.

L'annonce a immédiatement été vivement critiquée par les syndicats néerlandais, selon lesquels elle affecterait environ un emploi sur cinq sur le site d'IJmuiden, près d'Amsterdam.

"C'est un coup de tonnerre", a lâché Hans Korver, du syndicat De Unie.

"Nous avons été particulièrement surpris par l'ampleur des suppressions d'emplois", a-t-il confié à l'AFP.

"Période difficile"

La FNV, principale fédération syndicale des Pays-Bas, a déclaré ne pas comprendre le projet de restructuration de Tata Steel.

"Il n'y a pas de plan détaillé. Tout ce qu'ils font, c'est créer le chaos", a-t-elle déclaré dans un communiqué, ajoutant que des actions pourraient être organisées pour protester contre cette annonce.

"Nous sommes conscients que cette restructuration prévue de notre organisation peut avoir un impact significatif sur nos collaborateurs, et nous nous engageons à collaborer étroitement avec toutes les parties prenantes pour traverser cette période difficile", a de son côté indiqué Tata Steel.

Dans son dernier rapport financier, le groupe a fait état d'une perte de 556 millions d'euros sur l'exercice 2023-2024.

Tata Steel avait déjà annoncé en novembre 2023 la suppression de 800 emplois aux Pays-Bas, mais en réalité, peu d'emplois ont été supprimés après cette annonce.

Tata Steel, un des principaux employeurs aux Pays-Bas, emploie 11.500 personnes dans ce pays. Plus de 9.000 d'entre elles travaillent dans son immense aciérie à IJmuiden, à l'ouest d'Amsterdam.

Les postes qui devraient être supprimés concernent cette immense usine située à l'embouchure de la rivière IJ, fortement critiquée par les habitants et les autorités sanitaires, qui l'accusent de polluer l'air, le sol et l'eau dans la région et de provoquer des maladies.

AFP/VNA/CVN

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