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Faisant ses premiers pas dans la profession à l’âge de 17 ans à Dà Lat (province de Lâm Dông sur les hauts plateau du Centre), Cao Ngàn y fait d’abord «ses classes» avant de déménager plusieurs années après à Saigon, pour ouvrir un magasin de confection. Avant 1975, il devient propriétaire de deux magasins célèbres de confection : Tiên Paris, situé dans la rue Truong Minh Ky (Lê Van Sy aujourd’hui) et Tiên Tailor, dans la rue Thoai Ngoc Hâu (maintenant Pham Van Hai). Sa clientèle est variée : on y trouve des dignitaires, mais aussi des musiciens, des chanteurs,... «Les affaires marchaient bien à cette époque. L’on confectionnait plus de 50 vestes par jour, et on devait parfois refuser des commandes tellement on avait de travail !», se remémore Cao Ngàn.

Cao Ngàn est tailleur depuis plus de 60 ans.

Dans le métier depuis maintenant 60 ans, trois de ses cinq fils ont repris le flambeau. Cependant, M. Ngàn s’occupe toujours du magasin de confection chez lui pour servir ses clients les plus fidèles. «Un bon tailleur ne doit pas seulement être habile de ses mains, il doit aussi savoir cerner les goûts de ses clients, les conseiller pour qu’ils puissent choisir les modèles qui leur va le mieux en fonction de leur âge, de leur profession, de leur style, et bien sûr de leurs caractéristiques physiques. Il doit être capable de dire +attention+ lorsqu’un client s’apprête à commander une tenue qui fera tout, excepté de le mettre en valeur…», confie-t-il.

Piocher des idées chez la concurrence

Le secret de la longévité d’une carrière professionnelle de tailleur réside dans sa faculté à créer de nouveaux modèles en suivant les tendances de la mode. Il faut faire preuve de créativité et d’imagination.

Luong Xuân Hai, propriétaire du magasin de confection Hoàng, rue Nguyên Trai, 1^er arronissement, Hô Chi Minh-Ville, nous dit qu’il faut renouveler chaque mois les modèles pour fidéliser la clientèle. Les tailleurs doivent aussi proposer à leurs clients les plus fortunés des tissus aussi rares, originaux que splendides, dont les prix peuvent monter à plusieurs dizaines de millions de dôngs le mètre carré.

Luong Xuân Hai, propriétaire du magasin de confection Hoàng, propose une nouvelle collection à sa clientèle.

«Je m’intéresse particulièrement à la clientèle féminine, toujours en quête de tenues raffinées. Les vêtements pour femmes, en particulier les jupes, les robes, les vestes doivent être confectionnées selon les styles, les mensurations et les goûts de chacune», affirme Luong Xuân Hai.

Cao Tân Sang, propriétaire du magasin de confection Phu, dans la rue Nguyên Kiêm, arrondissement de Phu Nhuân, Hô Chi Minh-Ville, est spécialisé dans les vestes et vêtements chauds pour homme et femme. En plus de 20 ans, son père lui a transmis tout son savoir, en particulier pour les vêtements chauds. Il a appris les techniques du «sur mesure» de la mode européenne, ainsi que des nouvelles coupes de vestes coréennes, japonaises,... pour répondre aux diverses demandes des clients. De plus, il ne cesse de former des ouvriers, aujourd’hui expérimentés, qui l’aident à étendre son activité.

Dang Huong/CVN