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| Des enfants handicapés apprennent la menuiserie à Nam Dinh (Nord). |
| Photo : Nguyên Thuy/VNA/CVN |
Auparavant, l’handicapé était défini comme une personne n’ayant pas de capacité de s'occuper d’elle-même, de vivre en indépendance. C'est pourquoi les politiques prises à leur égard ne concernaient pas la formation professionnelle, mais les soins de santé, l’accompagnement et l'assistance quotidienne...
Aujourd'hui, avec le progrès des technologies, les handicapés peuvent exercer différents métiers et leurs capacités sont plus largement reconnues. Néanmoins, la formation professionnelle de ces personnes ne suscite toujours pas de préoccupation suffisante au sein de la société.
Le pays compte actuellement 256 établissements de formation professionnelle pour handicapés dont 9.400 personnes sont issues, soit 0,14% des handicapés...
Depuis 2007, l'école secondaire des technologies de l'information de Hanoi (ESTIH) et l'université Van Lang de Hô Chi Minh-Ville mettent en œuvre un projet de formation d’handicapés aux technologies de l'information qui est financé par l'Agence américaine pour le développement international (USAID) et les Services catholiques d'assistance (CRS).
Quatre ans après son lancement, 500 handicapés sont sortis des formations de longue durée, et 200 de courte durée. Selon une enquête réalisée parmi ceux sortis d'université en août 2011, et malgré la concurrence des étudiants d'autres universités ayant un cursus de quatre ans, 80% des handicapés issus d’une formation de longue durée - un an – de ce projet ont trouvé un travail dans une entreprise vietnamienne ou étrangère avec une rémunération de plus de quatre millions de dôngs.
En d’autres termes, ce projet prouve que les handicapés, avec le bénéfice d’une formation, n’ont rien à envier aux autres...
Hà Minh Hai, ancien étudiant de ce projet, est un exemple : ayant suivi une formation de six mois, il utilise des logiciels complexes de conception de décoration pour les villas.
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| Enseignement de travaux de confection à l’intention des handicapés du Centre de formation professionnelle Hy Vong, province de Thua Thiên-Huê (Centre). |
| Photo : Nguyên Thuy/VNA/CVN |
Retrouver de la confiance en soi
Le recteur de l'Université Van Lang, le Dr Nguyên Dung, souligne que son école a mis au point une méthode pédagogique pour les handicapés qui consiste à travailler sur leurs complexes pour leur faire retrouver confiance.
Ces étudiants d’internat apprennent en groupes, comme dans une entreprise, et les résultats sont étonnants. Des étudiants de cette université ont obtenu la licence internationale ICDL (International Computer Driving Licence) de l'association Springboard.
Giap, 28 ans, ancien étudiant de l'ESTIH, considère que ses camarades et lui ont beaucoup appris à l'école. Après être sorti de l'université, il a trouvé que les PME offraient des emplois qui conviennent aux handicapés, mais qu’elles manquaient d'assistance. Les autres, en revanche, ont des politiques d'encouragement pour les handicapés, mais leurs exigences sont plus élevées, et la formation suivie s’avère insuffisante.
Selon des enquêtes réalisées en 2009, le pays recensait 6,7 millions d’handicapés, soit 7,8% de la population. Parmi eux, 75% vivent en milieu rural. La plupart ne sont pas formés, plus de 34% eux sont alphabétisés et 9,1% ont fini des études secondaires. 62% de ceux pouvant travailler sont en zone rurale.
Devant cette situation, Giap et ses amis ont créé un groupe d'assistance des handicapés, ainsi qu’un site destiné aux PME en anglais, en français et en russe pour leur donner des informations et leur proposer une aide.
Le recteur de l'école secondaire des technologies de l'information de Hanoi, Hoàng Duc Khiên, considère que la formation délivrée par son établissement est une opportunité pour les handicapés de s'intégrer à la société. Celui-ci a formé 120 programmeurs aux normes nationales de l'Institut national des technologies de l'information de l'Inde, et délivré une formation de perfectionnement à 183 autres.
Une formation loin d’être facile à mettre en place. D'abord, l’ESTIH doit enregistrer des cours et importer l’équipement nécessaire pour des handicapés. Les étudiants sont divisés en groupes de quatre à cinq personnes dont un professeur est responsable. Tout cela demande un investissement important qui, selon lui, doit être pris en charge des différents secteurs de l’économie impliqués dans ces technologies.
Hà Minh/CVN