C'est à une "vague" de films dans les télévisions locales à laquelle on assiste actuellement. La chaîne VTV9 diffuse des films vietnamiens à 21h00 depuis le 1er août. La chaîne DN1 présentera elle à partir du 1er octobre une nouvelle grille de diffusion de films vietnamiens à 20h00 du lundi au vendredi.
VCTV2, les télévisions de la province de Binh Duong et de Hanoi, réservent à leur tour leur prime time à des films made in Vietnam.
Selon Bich Liên, directrice de Song Vàng, compagnie spécialisée dans l'import et la production de films, produire des films vietnamiens est une solution peu risquée car nombre de Vietnamiens les préfèrent.
D'ailleurs, plusieurs œuvres anciennes attirent toujours les téléspectateurs. Ce qui n'est pas le cas des films étrangers avec lesquels la question de leur attrait du public vietnamien se pose toujours...
Acheter les droits de diffusion d'anciens films pour les unes, chercher à être plus novatrices pour les autres, chaque télévision a sa méthode. En effet, "Rediffuser un ancien film n'attire pas beaucoup les annonceurs et les recettes publicitaires sont généralement moindres. Ce qui nous conduit souvent à diffuser de nouvelles œuvres. Compte tenu de notre modeste budget en comparaison de ceux de HTV ou VTV, nous cherchons à coopérer avec des partenaires pour partager le coût de l'acquisition des droits de diffusion", explique Quang Hiêp, directeur du studio de téléfilms de Binh Duong.
En fait, la situation actuelle du marché offre des opportunités de développement aux studios privés. Parmi les plus rapides, il faut citer le studio Phuoc Sang, lequel vient d'accorder des droits aux quatre télévisions de Binh Duong, Lâm Dông, Kiên Giang et Hâu Giang pour la diffusion du téléfilm Le Château de l'amour. Ce même studio a signé un autre contrat de production de téléfilms pour la télévision de Dông Nai. La compagnie par actions de communication Lac Viêt produit les 200 épisodes d'une série pour la chaîne VTV9.
Les télévisions ont besoin de téléfilms, et les studios, de débouchés pour leurs oeuvres. Mais la pression en terme de durée de production que les producteurs subissent actuellement les oblige à consacrer peu de temps à la photographie... Ce à quoi il faut ajouter les cachets élevés des acteurs, qui limitent les autres postes de dépense. "La faible qualité de plusieurs scénarii et les nombreux tournages ont une influence sur la qualité des films, outre un autre facteur, cette fois subjectif : bon nombre d'acteurs ne s'investissent pas assez dans leur rôle", conclut le réalisateur Nguyên Thanh Vân.
Diêu An/CVN