Syrie : un demi-million de déplacés en deux mois par les violences

Un demi-million de personnes ont été déplacées en deux mois dans le Nord-Ouest de la Syrie, une des plus grandes vagues d'exode dans le pays en guerre.

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Des véhicules fuient les combats, le 4 février, dans le nord de la province d'Idleb (Nord-Ouest de la Syrie).
Photo : AFP/VNA/CVN
Photo : AFP/VNA/CVN

Et les violences dans l'ultime grand bastion des jihadistes et des rebelles ont poussé à la fuite quelque 520.000 personnes depuis début décembre, a annoncé mardi 4 février l'ONU.

Les civils abandonnent leurs foyers pour trouver refuge dans des zones relativement épargnées plus au Nord, souvent près de la frontière turque.

À Hazano, dans le nord de la province d'Idleb, un correspondant de l'AFP a vu mardi 4 février encore des camions, des tracteurs tirant des remorques, des minibus, avancer par-choc contre par-choc, transportant des déplacés qui fuient.

Ils emportent avec eux des matelas en mousse, des couvertures, des chaises en plastique, des bonbonnes de gaz, des moutons, même des portes démontées et des armoires.

"On sait pas où on va"

En une semaine, Mohamed Bahjat et sa famille ont été déplacés trois fois, fuyant les combats près de la ville de Saraqeb.

"Jusqu'à maintenant, on ne sait pas où on va", confie ce papa de trois enfants, âgé de 34 ans. "On est parti sous les bombardements", lâche-t-il, alors qu'il voyage avec ses parents et son frère.

Un autre correspondant de l'AFP a vu des déplacés démonter leurs tentes près de Binnich, emportant dans des camionnettes leurs maigres affaires et parfois leurs poules.

Cet exode est l'un des plus importants depuis le début en 2011 du conflit syrien qui a jeté sur la route de l'exil plus de la moitié de la population d'avant-guerre -plus de 20 millions d'habitants.

La majorité des déplacés fuient "les zones de front" dans le Sud de la province d'Idleb, selon David Swanson, un porte-parole du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA).

La "plupart" se rendent dans "des zones urbaines et des camps de déplacés" du nord-ouest d'Idleb, ou encore dans des territoires du Nord de la région voisine d'Alep, a-t-il dit.

De nombreux déplacés sont souvent partis "avec rien d'autres que les vêtements sur leurs dos" et "ont un besoin urgent d'abris, de nourriture, d'eau et de soutien médical", a plaidé un autre responsable d'OCHA, Jens Laerke.

AFP/VNA/CVN

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