>>Nucléaire iranien : les Européens déclenchent une procédure contre Téhéran
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif (gauche) rencontre le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell (droite) à Téhéran le 3 février. |
Sa visite est survenue en outre après un nouveau pic de tension entre l'Iran et les États-Unis, deux pays ennemis qui sont apparus début janvier au bord de la guerre, pour la deuxième fois en sept mois, après l'élimination par Washington d'un général iranien de premier plan en Irak.
M. Borrell a rencontré le président Hassan Rohani, le président du Parlement Ali Larijani et le ministre des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif. Après ses entretiens, M. Borrell a tenu à rassurer devant la presse sur les intentions de Berlin, Londres et Paris vis-à-vis de l'accord sur le nucléaire iranien de 2015, qui menace de voler en éclats depuis que les États-Unis l'ont dénoncé unilatéralement en 2018.
En riposte au retrait américain, l'Iran a renfoncé à appliquer plusieurs engagements clés qu'il avait consentis aux termes de l'accord conclu à Vienne entre Téhéran et le groupe P5+1 (Chine, États-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie et Allemagne). Les trois pays européens ont déclenché en janvier le mécanisme de règlement des différends (MRD) prévu par ce texte pour tenter de contraindre Téhéran à revenir à l'application totale du pacte.
Pour M. Borrell, l'activation du MRD ne veut pas dire que ces trois pays "veulent aller au Conseil de sécurité (de l'ONU) afin d'annuler définitivement l'accord". Au contraire, "tous ont insisté sur l'idée que cette mesure a été prise pour tenter de le maintenir en vie, pour donner du temps aux négociations".
AFP/VNA/CVN