>>L'aviation russe frappe pour la première fois en Syrie
La campagne de frappes aériennes russes va durer "trois à quatre mois" et s'intensifier, a déclaré vendredi 2 octobre le président de la Commission des Affaires étrangères de la Douma (Chambre basse du parlement russe), Alexeï Pouchkov, sur la radio française Europe 1.
Les premiers bombardements de l'aviation russe mercredi 30 septembre, visant officiellement le groupe jihadiste État islamique (EI), ont été accueillis avec scepticisme par Washington et ses alliés.
Le président russe Vladimir Poutine, le 1er octobre au Kremlin. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La rencontre entre MM. Poutine et Hollande est prévue pour une heure à partir de 10h00 GMT, avant un sommet sur la paix en Ukraine auquel participeront le président ukrainien Petro Porochenko et la chancelière allemande Angela Merkel.
D'après la Défense russe, le groupe État islamique a été visé par trois séries de frappes dans la zone d'Idleb (Nord-Ouest) à Hama et Homs (Centre). Les objectifs : des dépôts d'armes, un camp d'entraînement et des postes de commandement.
Sort du président syrien
Le président français est opposé à son homologue russe sur le sort à réserver au président Bachar al-Assad. Paris l'accuse d'être le principal responsable du chaos en Syrie et veut le voir partir au plus vite, Moscou qui le soutient juge au contraire qu'il faut l'aider à lutter contre l'EI.
Déclenché en mars 2011, le conflit syrien, déjà très complexe, a pris un tournant avec l'implication des Russes. Une coalition d'une cinquantaine de pays pilotée par les États-Unis, et à laquelle la Russie ne participe pas, a effectué depuis un an des milliers de frappes contre l'EI en Syrie et en Irak. Mais sans en venir à bout.
De ce fait, le ciel syrien est encombré par les missions de la coalition, les raids de l'aviation syrienne et désormais les Russes qui ont déployé plus de 50 avions et hélicoptères.
Afin de se coordonner et d'éviter des incidents entre leurs aviations, Washington et Moscou ont eu jeudi 1er octobre, par vidéo-conférence, une première réunion entre militaires, selon le Pentagone.
Les États-Unis en peine de stratégie
Le secrétaire d'État américain John Kerry, également à New York, a annoncé d'autres discussions militaires russo-américaines "dans les prochains jours".
Parallèlement à son action militaire, la Russie a distribué au Conseil de sécurité de l'ONU un projet de résolution antiterroriste qui associerait Damas à une coalition internationale élargie contre les jihadistes.
Washington est de son côté en peine de stratégie pour régler un conflit qui a fait plus de 240.000 morts, détruit la Syrie et provoqué une crise migratoire sans précédent depuis plus d'un demi-siècle.