>>L'ONU veut un accès aux plus de 1,5 million d'habitants à Alep
>>Le Pentagone ouvre une enquête sur une frappe qui a tué des civils en Syrie
Les décombres d'un immeuble après des raids aériens à Alep dans le quartier de Tariq al-Bab. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"Afin de garantir l'entière sécurité des colonnes (de véhicules) entrant dans Alep, une fenêtre humanitaire pendant laquelle seront suspendues toutes les activités militaires, frappes aériennes et tirs d'artillerie, sera observée de 10h00 à 13h00 locales", soit de 07h00 à 10h00 GMT, a annoncé le général Sergueï Roudskoï, de l'État-major russe, lors d'une conférence de presse.
"Au cours des quatre derniers jours, les pertes des opposants dans le sud-ouest d'Alep s'élèvent à plus de mille morts et deux mille blessés", a-t-il ajouté, appelant ceux qui souhaitent rendre les armes à emprunter l'un des "sept corridors humanitaires" mis en place par Damas et son allié russe.
Aux yeux de l'ONU, qui réclame depuis lundi 8 août une trêve humanitaire de 48 heures chaque semaine pour ravitailler les civils, ces trois heures quotidiennes sans frappes ne seront cependant pas suffisantes pour aider tous ceux qui en ont besoin.
"Pour réussir à aider tout le monde, vous avez besoin de deux voies de circulation et il faut environ 48 heures pour qu'un nombre suffisant de camions puissent entrer" dans la ville, a insisté le patron des opérations humanitaires de l'ONU, Stephen O'Brien.
Selon les Nations unies, les civils souffrent en priorité de maladies et d'une pénurie d'eau, près de deux millions de personnes n'ayant pas eu accès à l'eau courante depuis quatre jours à Alep.
Les forces de Bachar al-Assad se préparent à une bataille cruciale contre les opposants pour le contrôle de la deuxième ville de Syrie, située dans le Nord-Ouest du pays.
Les deux camps ont reçu d'importants renforts en hommes et en armes à Alep et dans ses environs, après que les opposants ont brisé samedi 6 août trois semaines de siège imposé par le régime aux quartiers sous leur contrôle dans la ville septentrionale divisée depuis 2012.
Des centaines de milliers de civils sont désormais pris au piège à Alep avec d'importantes pénuries et une flambée des prix, et l'ONU a tiré la sonnette d'alarme. Mais mercredi 10 août, les marchés des quartiers sous contrôle des opposants ont retrouvé leur animation, les étals des marchés et les magasins ayant été boudés depuis mi-juillet à cause du siège imposé par les forces de Damas. Des clients se sont précipités sur les marchés de légumes, et s'empressaient de faire leurs courses de peur d'un nouveau siège ou d'une nouvelle hausse des prix.
Le général Roudskoï a indiqué qu'une route avait été construite vers une zone de la banlieue nord d'Alep, afin "d'assurer la sécurité et d'approvisionner en continu en nourriture, eau, carburant, médicaments et autres biens de première nécessité l'ouest et l'est de la ville".
AFP/VNA/CVN