>>Au moins 45 morts dans un attentat contre une foule en deuil devant un hôpital au Pakistan
Sur le lieu d'un attentat devant l'hôpital civil de Quetta dans le Sud-Ouest du Pakistan, le 8 août. |
L'attentat a d'abord été revendiqué après par une faction des talibans pakistanais, Jamaat-ul-Ahrar, qui a promis d'autres attaques "jusqu'à ce que soit imposé un système islamique au Pakistan".
"Un kamikaze de l'État islamique a déclenché sa ceinture explosive au cours d'un rassemblement d'employés du ministère de la Justice et de la police pakistanaise dans la ville de Quetta", a quelques heures plus tard pour sa part affirmé l'agence Amaq, un organe de propagande du groupe jihadiste EI.
La bombe a explosé au moment où environ 200 personnes, dont nombre d'avocats et de journalistes, étaient rassemblées devant les urgences de l'hôpital civil de Quetta, après l'assassinat, quelques heures plus tôt, du bâtonnier de la province, un meurtre dont la responsabilité a aussi été endossée par Jamaat-ul-Ahrar.
"Le bilan a atteint 70 morts et 112 blessés," a dit à la presse le Dr Masoood Nausherwani, chef des Services de santé du Baloutchistan, province instable dont Quetta est la capitale.
Ce bilan en fait le deuxième attentat le plus meurtrier au Pakistan cette année, après un carnage dans un parc pour enfants où une bombe avait fait 75 morts pendant le week-end de Pâques à Lahore, une tuerie également revendiquée par Jamaat-ul-Ahrar.
La police a confirmé qu'il s'était agi d'un attentat suicide perpétré par un kamikaze armé de "huit kilogrammes d'explosifs, remplis d'éclats et de billes de métal".
Le Premier ministre Nawaz Sharif, qui s'est rendu sur place, a appelé "toutes les institutions (chargées) de la sécurité de l'État" à "répondre de toutes leurs forces pour décimer ces terroristes".
L'Union européenne a dénoncé une attaque que "rien ne justifie" et le président français François Hollande un acte "abominable", tandis que le secrétaire général de l'ONU a exhorté les autorités à "faire de leur mieux pour protéger la population".
AFP/VNA/CVN