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Portant des masques à oxygène à titre de précaution, ils ont ouvert le sas étanche séparant la partie russe et américaine de la Station un peu après 20h00 GMT, soit plus de dix heures après le déclenchement d'une alarme qui aurait pu signaler la présence d'ammoniac, un gaz toxique.
"Il n'y a aucune trace d'ammoniac", a indiqué le commentateur de la télévision de la NASA, Rob Navias, précisant que "les membres de l'équipage avaient retiré leur masque et vaquaient normalement à leurs occupations."
Photo fournie par la NASA le 7 mars 2011 de l'ISS. |
Mercredi 14 janvier ils prévoyaient de décharger la capsule Dragon de la société Space Exploration Technologies (SpaceX) qui s'est amarrée à l'ISS lundi 12 janvier pour livrer 2,2 tonnes de fret dont des provisions pour l'équipage et des matériels d'expériences scientifiques.
Le commandant de la Station, l'Américain Butch Wilmore, son compatriote Terry Virts et l'astronaute italienne Samantha Cristoforetti de l'Agence spatiale européenne avaient évacué le segment américain vers 09:00 GMT après le déclenchement d'une alarme signalant une fuite de substance toxique, peut-être de l'ammoniac, issue d'un circuit de refroidissement, pour rejoindre leurs trois collègues russes, Elena Serova, Alexander Samokutyaev et Anton Shkaplerov.
Ils sont ensuite retournés dans la partie américaine alors que l'alerte paraissait finie. Mais ils ont du de nouveau l'abandonner et refermer le sas entre les deux modules après que des capteurs eurent signalé une montée de la pression de l'eau dans des circuits de refroidissement ainsi que de celle de l'air dans la cabine qui aurait pu signaler une fuite d'ammoniac, a expliqué le responsable de l'ISS à Houston, Mike Suffredini, soulignant que "l'équipage n'a été à aucun moment en danger".
L'analyse de ces fausses alarmes a montré, comme l'avaient rapidement suspecté les ingénieurs à Houston, qu'elles ont résulté d'une anomalie dans un programme informatique.
Depuis l'arrêt des navettes spatiales américaines en juillet 2012, les États-Unis dépendent exclusivement des vaisseaux russes Soyouz pour transporter les astronautes à l'ISS et les évacuer en cas de problème sérieux dans l'ISS.
Seize pays participent à l'avant-poste orbital dont le premier élément a été mis en orbite en 1998 et qui a coûté au total plus de 100 milliards de dollars, financés en grande partie par les États-Unis.
L'ISS, qui est occupé en permanence par des astronautes depuis 2000, est un des rares domaines de la coopération russo-américaine qui n'a pas souffert de la sérieuse dégradation des relations entre les deux pays suite à la crise en Ukraine.
AFP/VNA/CVN