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Le Français Jason Lamy-Chappuis lors du saut du combiné nordique de Chaux-Neuve, le 10 janvier 2015. |
Seule note détonnante, une banderole déployée par des supporteurs de Bastia avant le match de L1 contre le PSG, disputé par les joueurs avec un brassard noir. "Le Qatar finance le PSG... et le terrorisme", pouvait-on lire sur cette bannière déployée durant une dizaine de minutes, alors même que la minute de silence, d'une grande solennité, a été parfaitement respectée par le public bastiais.
Cette minute de silence a été observée sur de nombreux terrains, tous sports confondus: foot, rugby, basket, cyclo-cross...
"On ne leur fait pas une minute de silence mais une minute d'applaudissements", a de son côté lancé le président du RC Toulon, Mourad Boudjellal, avant le coup d'envoi du match de Top 14 contre le Racing Métro. M. Boudjellal est l'ancien éditeur des dessinateurs de Charlie Hebdo Charb et Tignous, tués dans l'attaque.
"Parce que Charlie", ont clamé en chœur à trois reprises les milliers de spectateurs du stade Mayol. Adaptant ainsi, en hommage à Charlie Hebdo, l'hymne du club toulonnais, le Pilou-Pilou, qui se conclut d'habitude par les mots "Parce que Toulon".
"En Avant Charlie"
Avant le coup d'envoi et comme pour tous les autres matchs de Top 14 du week end, les joueurs portaient un T-shirt "Nous sommes tous Charlie". Et sur l'écran géant, lors de la présentation des équipes, le prénom de chaque rugbyman a été remplacé par un seul et même "Charlie".
Le public du stade Mayol à Toulon brandissent des cartons "Je suis Charlie" avant le match contre le Racing-Métro, le 10 janvier 2015. |
À Clermont, le président de l'ASM Eric de Cromières a eu un mot particulier pour Michel Renaud, Clermontois et fondateur des Rendez-vous du carnet de voyage, tué lors de l'attentat de Charlie Hebdo, alors qu'il était l'invité du journal.
Tous les joueurs clermontois et brivistes en ligne côte à côte au milieu du terrain ont arboré des t-shirts "Nous sommes tous Charlie", avant que le public n'entame spontanément une Marseillaise, comme le public du stade Ernest-Wallon à Toulouse pour la réception de La Rochelle.
En conférence de presse, l'entraîneur de l'En Avant Guingamp Jocelyn Gourvennec avait placé sur son pupitre un ballon avec écrit au marqueur rouge "En Avant Charlie". Le club avait auparavant distribué 13.000 panneaux "Je suis Charlie" aux spectateurs.
À Lille, tous les joueurs du Losc et de Caen se sont mis en cercle avec les arbitres pour la minute de silence très solennelle, les deux écrans géants affichant le message "Je suis Charlie".
"Je suis en deuil"
Symbole fort à Chaux-Neuve (Doubs), pour l'épreuve de Coupe du monde de combiné nordique: la phrase "Je suis Charlie" a été inscrite dans la neige sur la piste de réception du tremplin de saut à ski.
À chaque saut, les skieurs ont donc survolé ces trois mots symboliques, également inscrits sur le gant de la star française de la discipline, Jason Lamy-Chappuis. À l'étranger aussi, des sportifs français se sont associés à ces moments de communion nationale.
En Angleterre, l'attaquant international Bafetimbi Gomis a brandi un drapeau français après le but de son équipe de Swansea contre West Ham.
L'entraîneur de l'AS Rome, Rudi Garcia, a offert des crayons aux journalistes lors de sa conférence de presse à la veille du derby contre la Lazio, en mémoire des dessinateurs de Charlie Hebdo. "Je suis Français et je suis en deuil", a-t-il assuré.
"La moindre des choses, c’est de montrer qu’on y pense", a de son côté insisté le skieur Thomas Fanara à Adelboden (Suisse), lors du slalom géant de la Coupe du monde de ski, auquel il a participé avec un casque frappé du lancinant "Je suis Charlie".
En Espagne, une minute de silence a été observée sur tous les terrains de foot de Liga et de deuxième division en mémoire des victimes des attentats en France.
AFP/VNA/CVN