>>Crise au Sri Lanka: la Cour suprême annule la dissolution du Parlement
>>Crise au Sri Lanka: confusion autour de la suspension du Parlement
Le président Mahinda Rajapakse quitte la résidence présidentielle de Colombo, le 11 novembre. |
Le président du Parlement a déclaré que la majorité des 225 députés avaient voté la motion de censure contre M. Rajapakse. Le Sri Lanka connaît une confrontation à la tête de l'État depuis le 26 octobre après le limogeage litigieux du chef de gouvernement Ranil Wickremesinghe et son remplacement par l'ex-homme fort de l'île (2005-2015) Mahinda Rajapakse.
M. Wickremesinghe dénonce son renvoi comme inconstitutionnel et s'accroche au pouvoir comme à sa résidence officielle. Le résultat du vote parlementaire ne signifie pas forcément une victoire pour M. Wickremesinghe car le président Maithripala Sirisena conserve la faculté de choisir le prochain Premier ministre.
Lors d'une séance chaotique, M. Rajapakse, 72 ans, et son fils député, Namal, sont sortis du Parlement juste avant que le président de cette instance, Karu Jayasuriyan, n'appelle au scrutin sur la motion de censure.
Les fidèles de l'ancien homme fort ont tenté de s'emparer du sceptre qui symbolise l'autorité du Parlement afin de perturber le vote, sans empêcher toutefois Karu Jayasuriyan de procéder aux opérations.
"Les +oui+ l'ont emporté", a-t-il annoncé. "Je décide que cette chambre n'a pas confiance dans le gouvernement" Rajapakse. Sur ces entrefaites, des ministres de son gouvernement sont sortis du Parlement en accusant son président d'avoir violé le règlement de la chambre en organisant un vote décisif contre leur volonté.
La veille, la Cour suprême de l'île de 21 millions d'habitants à majorité bouddhiste avait annulé la dissolution du Parlement prononcée le 9 novembre par le président. Celui-ci voulait convoquer des élections anticipées pour obtenir une majorité et avaliser la nomination de M. Rajapakse.
AFP/VNA/CVN