>>Avant Palerme, le Premier ministre Sarraj réclame une position commune sur la Libye
Le Premier ministre italien Giuseppe Conte (gauche) et le maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l'Est de la Libye, le 12 novembre à Palerme (Italie). |
Photo: AFP/VNA/CVN |
Boycott de l'un des principaux acteurs sur le terrain, le maréchal Khalifa Haftar, l'homme fort de l'est de la Libye, coup de colère de la Turquie, qui a claqué la porte de la conférence: rien n'aura été épargné au nouveau gouvernement italien, soucieux pourtant de réussir ce rendez-vous de Palerme, son premier grand défi diplomatique.
"Nous n'avons pas, je veux être clair, jamais eu la prétention de fournir, à travers cette conférence, la +solution+ à la crise libyenne", a reconnu mardi 13 novembre, au cours de l'unique session plénière, le chef du gouvernement italien Giuseppe Conte. Des déclarations faites en l'absence de deux acteurs importants en Libye, pays en proie au chaos depuis 2011: la Turquie et le maréchal Haftar.
Ce dernier a maintenu jusqu'à la dernière minute le suspense sur sa participation à cette conférence, qu'il a finalement boycottée, jugeant, selon son entourage, certains participants trop proches de la mouvance islamiste. M.Haftar, accueilli lundi soir par M. Conte sur le perron de la somptueuse Villa Igiea, sur les hauteurs de Palerme, avait déjà refusé de prendre part au dîner.
Il a toutefois accepté de retrouver mardi matin 13 novembre les représentants de plusieurs pays actifs dans le dossier libyen, dont l'Égypte, la Russie, l'Algérie, la Tunisie et la France. Le chef du gouvernement d'union nationale (GNA) internationalement reconnu, Fayez al-Sarraj, était également présent à cette "réunion informelle" convoquée par M. Conte.
La Turquie, qui était exclue de cette dernière, a alors choisi de quitter la conférence, se disant "profondément déçue". "Toute réunion qui exclut la Turquie ne peut être que contre-productive pour la solution du problème", a déclaré dans un communiqué le vice-président turc Fuat Oktay, dont le pays joue pourtant un rôle clé dans la crise libyenne.
AFP/VNA/CVN