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Le chancelier autrichien Sebastian Kurz (debout) a livré un plaidoyer à l'occasion du centième anniversaire de la République autrichienne, le 12 novembre, à Vienne. |
Le 12 novembre 1918, après plus de 600 ans de pouvoir des Habsbourg, la République autrichienne a été solennellement proclamée à Vienne devant le Parlement. La Première Guerre mondiale avait achevé de désagréger le vaste empire austro-hongrois et la veille, jour de l'armistice, l'empereur Charles 1er avait renoncé au trône.
Une cérémonie a réuni lundi 12 novembre à l'Opéra de Vienne de nombreux représentants du monde politique, économique, culturel pour marquer cet anniversaire.
Le chef de l'État Alexander Van der Bellen, le chancelier Sebastian Kurz et le vice-chancelier Heinz-Christian Strache ont plaidé pour la recherche du consensus démocratique dans le respect des différences d'opinions.
"Il n'y a que la démocratie libérale qui permette de se battre pour une solution commune au profit de tous (...) la démocratie signifie la discussion et la confrontation civilisées", a souligné le chef de l'État, un écologiste libéral de 74 ans.
"Certains souhaiteraient qu'on aille plus vite et de façon plus simple, si notre démocratie n'était pas si libérale, les choses iraient plus vite disent-ils, c'est une idée fausse", a-t-il ajouté.
Proclamée dans un pays exsangue économiquement après la Première Guerre mondiale, en quête d'une identité collective après la dislocation de l'empire, la république autrichienne a d'emblée été secouée d'affrontements violents entre gauche et droite, qui débouchèrent à partir de 1934 sur deux dictatures, l'austrofascisme puis le nazisme.
Sebastian Kurz, chef du parti conservateur, âgé de 32 ans, a également livré un plaidoyer pour le dialogue démocratique: "Notre histoire nous a appris que la violence dans les paroles pouvaient conduire à la violence dans les actes", a-t-il observé.