Le ministre russe de l'Énergie, Alexandre Novak (gauche), le patron de Gazprom, Alexeï Miller (centre), et le ministre bulgare de l'Économie et de l'Énergie, Dragomir Stoïnev, le 31 octobre à Sofia. |
"La construction du secteur bulgare a commencé. Il s'agit du projet d'investissement le plus important en Europe, élément clé de la sécurité énergétique de tout le continent européen", a expliqué le patron de Gazprom, Alexeï Miller.
La soudure du premier tuyau du gazoduc sur le territoire bulgare, à Rassovo dans le Nord-Ouest du pays, a été diffusée sur un écran au cours de la conférence de presse au siège du gouvernement bulgare, en présence du Premier ministre Plamen Orecharski et de M. Miller.
Long de 540 kilomètres, le tronçon bulgare de South Stream coûtera 3,5 milliards d'euros, a précisé le Pdg de Gazprom.
Le financement sera pris en charge par Gazprom, sans garanties financières de la part du gouvernement bulgare, a expliqué Plamen Orecharski, alors que deux protocoles sur le financement ont été signés le 31 octobre à Sofia.
Premières livraisons de gaz prévues en décembre 2015
Gazprom a donné son accord pour que des pays tiers puissent utiliser le tronçon bulgare s'ils le souhaitent, conformément à la législation européenne, a annoncé le ministre bulgare de l'Énergie, Dragomir Stoïnev. L'entreprise russe s'était montrée jusqu'à présent réticente sur ce point.
Le projet russo-italien South Stream, dont le chantier a été officiellement lancé en décembre 2012, reliera sur 3.600 kilomètres la Russie à la Bulgarie, pour se diriger ensuite vers l'Europe occidentale via la Serbie, la Hongrie et la Slovénie. Il aura une capacité de 63 milliards de m3 par an.
La construction du tronçon serbe devrait commencer "avant la fin de l'année", a indiqué Alexeï Miller. Les premières livraisons de gaz à la Bulgarie sur South Stream sont prévues en décembre 2015.
Le président de Gazprom s'est félicité d’une livraison "directe" du gaz de la Russie à la Bulgarie et à l'UE, "les pays de transit étant éliminés".
AFP/VNA/CVN