Une assemblée générale extraordinaire était en cours le soir du 14 octobre pour valider les mesures annoncées le soir du 11 octobre par le conseil d'administration d'Alitalia, c'est-à-dire une augmentation de capital de 300 millions d'euros, dont une partie (jusqu'à 75 millions d’euros) sera très probablement assurée par la Poste italienne, et de nouvelles lignes de crédit bancaires à hauteur de 200 millions d'euros.
Le gouvernement italien s'est |
Mais l'adoption de ce plan, si elle a permis à Alitalia d'assurer les vols normalement pendant tout le week-end alors qu'elle aurait vu ses avions cloués au sol dès le 19 octobre dans le cas contraire, se heurte à de vives critiques en raison du rôle joué par les pouvoirs publics dans une entreprise entièrement privée et qui plus est, avait déjà bénéficié d'un coûteux sauvetage aux frais des contribuables italiens il y a cinq ans.
Le groupe International Airlines Group (IAG), issu du regroupement de la Compagnie aérienne britannique British Airways et de l'espagnole Iberia, a dénoncé le 14 octobre une "aide manifestement illégale" et appelé la Commission européenne à "prendre des mesures pour (la) suspendre". "Nous avons toujours été opposés à l'aide d'État. Elle est protectionniste, nuit à la concurrence et favorise les compagnies en difficultés", a déclaré une porte-parole.
"Nous attendons que les autorités italiennes notifient à la Commission européenne les mesures envisagées. Ce n'est qu'après avoir reçu cette notification que nous serons en mesure d'évaluer leur compatibilité avec les règles européennes en matière d'aides d'État", a réagi un porte-parole de la Commission, Antoine Colombani.
AFP/VNA/CVN