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Les récentes statistiques du ministère du Travail, des Invalides de guerres et des Affaires sociales font état d’environ 6,7 millions de personnes handicapées, dont 3,6 millions de femmes. Si la pauvreté, le chômage et un accès insuffisant aux services de santé et d’éducation sont de gros problèmes pour les handicapés, les femmes sont néanmoins les plus touchées par ces problèmes. À cela s’ajoute un facteur aggravant : beaucoup vivent en zone rurale et/ou montagneuse. Consciente de leurs difficultés, l’Union des femmes du Vietnam (UFV) met en œuvre de nombreux programmes au niveau national afin de les aider à être plus confiantes dans leur intégration à la société.
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| Un cours d’apprentissage de la fabrication de fleurs plastiques dans un club des femmes handicapées de la province de Quang Ninh (Nord). |
| Photo : VNA/CVN |
Des maisons du cœur
Nguyên Thi Minh Huong, responsable du Département de l’éducation et de la propagande de l’UFV, souligne qu’outre les programmes dirigés par ses soins, l’UFV collabore avec d’autres organisations pour renforcer l’application des politiques de soutien des femmes handicapées. «Notre méthode et notre objectif sont de les aider à avoir une vie la plus aisée possible, à faire valoir leurs compétences et leurs talents afin d’avoir confiance en leurs capacités, et donc en la vie», précise-t-elle.
Le mouvement de construction de «Maisons du cœur» lancé en 2008 au profit des femmes handicapées célibataires et de femmes pauvres, initié par l’UFV, est l’un des programmes dont les résultats ont été démontrés. Selon les statistiques, plus de 292 milliards de dôngs ont été mobilisés pour construire 21.500 maisons du cœur au profit de 21.500 femmes handicapées célibataires et de femmes pauvres. En outre, le Comité central de l’UFV collabore avec le Comité central de l’Association de patronage des handicapés et des enfants orphelins du Vietnam pour organiser chaque année des programmes artistiques permettant à ces femmes de se rencontrer, de s’exprimer ou, à tout le moins, de parler d’elles-mêmes, notamment le concours de chants pour malvoyants et le programme «Les cœurs non handicapés», etc.
La formation professionnelle et l’enseignement aux femmes handicapées de connaissances et savoir-faire nécessaires pour les aider à trouver un emploi convenable sont parmi les activités de soutien importantes que mènent actuellement la plupart des villes et provinces du pays.
Des clubs de formation professionnelle
Le projet d’assistance des handicapés pour la période 2012-2020, approuvé par le Premier ministre Nguyên Tân Dung, donne déjà d’encourageants résultats. Entre 2013 et 2015, le pays a organisé des formations professionnelles pour environ 80.000 handicapés en moyenne. Bénéficiaires de ce projet, de nombreuses femmes ont trouvé un emploi adapté à leurs capacités dans des ateliers d’artisanat. La plupart des Associations d’handicapés des villes et provinces ont créé des clubs de femmes handicapées. Ces derniers, qui organisent des rendez-vous réguliers, mais aussi des formations professionnelles, sont considérés par ces femmes comme d’une grande utilité.
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| Les femmes handicapées ont aussi leur concours de beauté. |
| Photo : SKDS/CVN |
L’Association des handicapés de Hanoi compte actuellement plus de 2.000 membres dont 40% de femmes réparties dans 12 clubs qui leur sont réservés. «En tant qu’adhérente, j’ai eu l’occasion de rencontrer des femmes célibataires dans la même situation que moi, ainsi que de bénéficier de formations professionnelles, ce qui m’a permis de trouver un travail de tricotage dans un petit atelier de Hanoi», explique, satisfaite, Hoàng Lan, membre d’un club de femmes handicapées de Hanoi, frappée d’une atrophie des jambes.
Outre les soins de l’État et des autorités locales, les femmes handicapées vietnamiennes reçoivent aussi l’aide d’organisations internationales. La société américaine IDEA (Action pour le développement et l’intégration) met en oeuvre dans les deux provinces de Thai Nguyên (Nord) et Thanh Hoa (Centre) son projet de «Renforcement du rôle et de la voix des femmes handicapées dans la société». Quinze femmes handicapées de la province de Thanh Hoa y participent. À travers leurs rencontres avec les spécialistes du projet, elles acquièrent des connaissances sociales en vue d’avois plus confiance en elle et d’être capables de se débrouiller seules ou de résoudre des difficultés de la vie quotidienne...
«Afin que les handicapés, notamment les femmes, puissent mieux s’intégrer socialement et gagner suffisamment leur vie, il faut mobiliser l’aide et le soutien de l’État et des autorités locales, ainsi que de l’ensemble de toute la société», souligne le vice-ministre du Travail, des Invalides de guerres et des Affaires sociales, Nguyên Trong Dàm.