Collection chez Céline. |
Brut/sophistique : Phoebe Philo chez Céline a présenté sa collection dans les salons immenses d'un luxueux hôtel particulier de l'avenue Foch, l'une des plus huppées de Paris. Le prêt-à-porter de la créatrice britannique est dans cet esprit : entre sophistication et matières brutes architecturales, entre esprit couture et vêtements qui font semblant de n'être pas finis."De la belle ouvrage", résumait une rédactrice de mode encore sous le charme d'une collection très structurée dans la ligne, les superpositions de matières ou leur opposition mat/satiné. En même temps les faux pantalons baggy en satin et les jeux de nœuds sur des tops redonnent de la douceur à l'ensemble.Un manteau trench ivoire aux plis plaqués dans le dos donne envie de se glisser dedans. Une robe bleu nuit au décolleté recouvert d'un macramé façon filet de pêche et au bas effiloché se verrait déjà partir en vacances...
Collages : Chez Hermès, Christophe Lemaire a opté pour un graphisme façon collages multicolores, ou très fin à l'encre de Chine, directement inspiré des célèbres carrés de soie maison. Le créateur n'hésite pas à faire se télescoper les couleurs et les imprimés aux inspirations diverses.
Un modèle de chez Hermès. |
Les silhouettes monochromes, notamment les blancs, apportent du répit et de l'élégance, comme un manteau court ou un top en cuir blanc tellement fin qu'il ressemble à un tissu. De même pour une robe délicate en peau gris souris, à peine pimentée de petites perforations.Les peaux précieuses se parent de couleurs comme ce top en croco émeraude ou bleu presque électrique. Un ensemble top-short noir, léger comme une cotonnade, accueille des bretelles ultra fines et des poches géantes en cuir comme si le mannequin avait piqué le tablier d'un artisan maison.La maison de luxe tourne à plein régime. Patrick Thomas, le gérant de Hermès, ne note globalement "toujours pas de signes de ralentissement". "Nous avons fait un bon mois d'août et septembre sera sur la même tendance". Tout juste note-t-il un léger tassement des ventes de montres dans des magasins de gros en Chine "mais pas dans nos magasins à nous", qui représentent 60% des ventes.Summertime : sur ce titre phare de Janis Joplin, la maison libanaise Rabih Kayrouz a transporté la plage à Paris, grâce à un podium de sable blanc sur lequel les mannequins ont marché pieds nus.Au menu : des couleurs de désert, sable, écru, taupe ponctués de safran et de marine. L'allure est nonchalante, les charmeuses de soie font s'envoler des robes fluides plus longues derrière, façon amorce de traîne.Les pantalons sont chics mais l'effet de volute à la taille sera sans doute plus difficile à assumer quand on n'est pas mannequin ou qu'on n'a pas la taille mannequin.
Un modèle de la maison libanaise Rabih Kayrouz. |
Jungle beat : chez Kenzo, c'est l'appel de la jungle ! Résultat des imprimés très luxuriants ou animaliers. Au milieu, le duo Humberto Leon et Carol Lim propose aussi sa version de la saharienne et autre vêtement pratique pour aller en safari ou dans la jungle des villes. Des tigres se cachent dans des motifs végétaux ou un pantalon à effet botte en trompe l'oeil. Les impressions léopards se déclinent en orange, turquoise ou jaune, sans doute pour se faire repérer plus vite...
Un modèle chez Kenzo. |
AFP/VNA/CVN