Un modèle de Véronique Branquinho. Photo : AFP/VNA/CVN |
Charlier, soutenu par l'industriel italien Aeffe, a livré pour sa deuxième saison seulement une collection énergique entre robes secondes peaux courtes à peine réhaussées de voiles légers superposés ou au contraire des silhouettes orangées flashy travaillées sur le devant.
Ses imprimés graphiques allongent la silhouette comme les tailleurs slim noirs. Les robes longues aux plissés élégants s'envolent avec grâce quand les mannequins déambulent.
Après trois ans d'absence, Véronique Branquinho revient sur les podiums grâce au soutien d'un autre industriel italien, Gibo, qui produit et distribue sa collection.
Cette créatrice que l'on avait quittée sur des vestiaires jouant le masculin/féminin n'a pas perdu son âme. Les tailleurs sont toujours là, ainsi que des clins d'oeil en forme de bretelles d'homme pour tenir une robe.
Mais ce sont ses femmes vestales à l'élégance innée qui marquent encore plus le retour de la créatrice. Les tons légèrement cuivrés des robes longues ou les verts bouteille annoncent un bel été.
Avec Anthony Vaccarello, ça se passe la nuit, plutôt en boîte, avec des tenues ultra sexy à dominante noir et blanc. Les jupes très courtes se drapent au millimètre contrastant avec des hauts lisses et déstructurés. Robes et tops se vrillent, à charge pour de faux zips de retenir les mouvements. Les lamés au motif animal ou couleur bronze argenté renforcent ce vestiaire nocturne où l'on se doit d'être très haut perché sur des stilettos.
Un modèle d'Anthony Vaccarello. |
Alice Lemoine, pour sa griffe "Le moine tricote", poursuit son travail "instinctif" sur le tricot tout en l'adoucissant. "Je voulais mieux ajuster mon travail au corps de la femme, comme la chute de reins, ou souligner la poitrine", explique-t-elle.
Comme depuis le début, elle construit son univers fait de modules de tricots qu'elle assemble par des bandes de crochet ou des laçages. Le maillage épais et aéré laisse apparaître la construction du vêtement. Une veste longue blanche à peine réveillée d'écru semble suspendue sur le corps. Une robe, très ouvragée sur le buste, est féminine à souhait avec ses douces ondulations sur le bas.
Le 26 septembre, ce sera au tour des Dries Van Noten, Guy Laroche, Rochas ou Mugler de présenter leur vision de l'été 2013.
AFP/VNA/CVN