Sommet : l'Afghanistan au cœur des préoccupations des pays de l'Organisation de coopération de Shanghai

Réunis le 15 juin à Astana, dans la capitale kazakhe, les présidents des pays de l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS) ont célébré les dix ans de cette organisation en présence d'autres acteurs clés dans la région, l'iranien Mahmoud Ahmadinejad, l'afghan Hamid Karzaï et le pakistanais Asif Ali Zardari.

La situation en Afghanistan était au cœur des discussions, alors que l'OCS se montre régulièrement critique des opérations de l'OTAN dans ce pays. Le Kirghizstan et le Tadjikistan accueillent pourtant des bases militaires occidentales pour soutenir les opérations sur le terrain afghan.

"L'OCS milite pour que l'Afghanistan devienne un État indépendant, neutre, pacifique et florissant. La paix et la stabilité de l'Afghanistan sont des clés de la stabilité régionale et internationale", ont souligné les États membres dans leur déclaration finale.

La stabilité de l'Asie centrale est une question stratégique, ses richesses en hydrocarbures suscitant aussi bien les convoitises des États-Unis que celles de la Russie, qui la considère comme sa zone d'influence traditionnelle, et de la Chine, dont la puissance dans la région ne fait que croître.

Les pays de l'OCS (Russie, Chine, Kazakhstan, Ouzbékistan, Tadjikistan et Kirghizstan) ont aussi adopté une stratégie 2011-2016 pour lutter contre le trafic de drogues, l'Asie centrale étant une voie privilégiée par les contrebandiers d'héroïne et d'opium afghans.

Le président russe Dmitri Medvedev a aussi appelé le 15 juin à resserrer les liens avec l'Afghanistan. "L'Afghanistan est notre voisin, et les relations avec l'OCS pourraient être plus étroites", a-t-il dit.

Le chef de l'État kazakh, Noursoultan Nazarbaïev a pour sa part appelé l'OCS "à demander à l'ONU et à la Cour pénale internationale de La Haye l'ouverture d'une enquête internationale" sur les réseaux afghans de trafic de drogues.

Le président iranien, qui a déjà rencontré le 14 juin son homologue chinois Hu Jintao, devait encore s'entretenir le 15 juin avec Dmitri Medvedev et la question du programme nucléaire de Téhéran devrait être au cœur des discussions, selon le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.

M. Ahmadinejad n'était pas venu en 2010 au Sommet de Tachkent (capitale de l'Ouzbékistan) de l'OCS, l'Iran s'étant vu infliger à l'époque des sanctions par le Conseil de sécurité de l'ONU en raison de son programme nucléaire.

L'Organisation de coopération de Shanghai avait aussi décidé à l'époque que Téhéran ne pourrait en devenir membre aussi longtemps que ces sanctions sont en vigueur.

AFP/VNA/CVN

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